Le phénicoptère pour une rime riche

A mes heures perdues (si si, j’en ai !), je m’essaie à la poésie ! Pour cela, je me lance des défis et parfois me retrouve légèrement embêtée avec le choix des rimes. Il n’y a pas si longtemps de cela, me suis fixée l’objectif d’écrire un poème sur les hélicoptères ! Pas banal, vous me direz…Mais le désir était là….Après quelques phrases griffonnées….oups tapées sur mon clavier, j’avais bien du mal à trouver des rimes riches pour mon engin volant ! Tergiversant, tournant les mots dans ma tête, telles les pales de mon alouette mécanique, me vint à l’esprit que le suffixe « ptère », provenait du grec ancien πτερόν, pterón signifiant « aile ». Je disposais maintenant de tout un arsenal de mots à faire rimer avec mon bel hélicoptère ! parmi cette liste dégotée avec zèle, il me fallait trouver le terme dont les ailes offrait suffisamment de magie et disposait d’un pouvoir évocateur suffisamment poétique !

Mon esprit retors bourdonnait aussi fort que le rotor de ma voilure tournante. Autant vous dire que je ne brassais pas du vent ! Je levai les yeux, cherchant dans le ciel mon inspiration. Un vol de flamants roses, dont les ailes roses décrivaient des arcs parfaits venait, mais ce furent les phénicoptères qui capturèrent mon regard. Et dans leur battement d’aile, comme un murmure, leur nom ancien vint à moi comme une évidence ! Phénicoptères ! J’avais trouvé ma rime riche et suffisamment évocatrice digne d’entrer dans mon poème !

Sous le ciel, voltige un hélicoptère,

Non loin, s’élancent les phénicoptères.

Le vent caresse leurs ailes légères,

Chorégraphie d’un monde éphémère.

Leur danse rivalise avec l’atmosphère,

Effaçant l’écho de l’hélicoptère.

Parmi les roseaux, en lignes sincères,

Ils tracent des rêves sur l’eau claire.

Là où l’humain s’élève en tonnerre,

Les phénicoptères s’épanouissent en mystère

Ainsi s’achève ce doux théâtre,

Où l’homme de fer et l’oiseau d’albâtre

Croisent leurs destins sans jamais s’abattre.

L’un porte le bruit, l’autre un éclat d’astre.

Et dans le silence, loin des désastres,

Les phénicoptères triomphent en maîtres.

Bon, je vous l’accorde ce n’est pas digne de Louis Aragon , mais le défi est relevé ! J’ai fait rimer hélicoptère avec phénicoptère  plutôt que de me taire ! Peut mieux faire….

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