Quatrième de couverture :
Une journée qui commence sous les meilleurs auspices pour le commissaire Van In : une plainte pour outrage aux bonnes mœurs, un cambriolage et la découverte, dans le parking d’une salle de spectacle, d’un petit doigt. Rien qui puisse entamer sa bonne humeur. Apparemment, aucun point commun entre ces trois affaires, mais pour Van In, sa femme Hannelore, substitut du procureur, et le brigadier Versavel, il suffit de peu pour qu’une banale enquête se transforme en affaire d’Etat. D’autant qu’on trouve peu après, dans un centre hippique, un corps auquel manque précisément un petit doigt… Et qu’on apprend que, bizarrement, la plupart des protagonistes étaient au même moment au Chili au temps de la dictature de Pinochet. Une nouvelle enquête au cordeau, menée tambour battant au cœur de Bruges.
J’ai sorti cette neuvième enquête du commissaire Van In pendant le congé de Toussaint, j’avoue que je n’ai plus autant de plaisir qu’avant à lire Pieter Aspe mais j’en fais quand même un petit billet en ce mois de novembre durant lequel se déroule l’opération Lisez-vous le belge ?
Ici, plusieurs « fils » très différents vont s’entremêler pour mener à une même enquête : une plainte pour exhibitionnisme, un doigt coupé retrouvé dans le parking du nouveau théâtre avant-gardiste de Bruges et un cambriolage vont mener de fil en aiguille à plusieurs meurtres liés aux activités de Belges expatriés au Chili au temps de la dictature de Pinochet. Entre metteur en scène peu scrupuleux, jeunes femmes prêtes à tout pour obtenir un rôle dans une pièce sulfureuse et autres avocats trop généreux, Van In navigue en compagnie de sa juge d’instruction d’épouse mais sans son adjoint Versavel, absent pour « maladie ». La solution éclatera au grand jour, dans une mise en scène plus vraie que nature, sur le plateau du théâtre.
Ce qui me gêne désormais un peu (beaucoup ?) dans le personnage de Van In, c’est l’écart entre ses grossièretés, ses jugements parfois hâtifs, son machisme sans complexe, les scènes de pelotage et de sexe avec Hannelore (rien d’hyper trash mais on dirait qu’ils ne pensent qu’à ça tous les deux), écart donc entre tout cela et les véritables valeurs du commissaire et de la juge d’instruction. Certains parlent de truculence flamande à la Brueghel, sans doute, mais cela commence à me lasser. Allez, plus que deux dans la PAL.
Pieter ASPE, Pièce détachée, traduit du néerlandais (Belgique) par Emmanuèle Sandron, Le Livre de poche, 2013 (Albin Michel, 2011)