Je ne me suis jamais vraiment remis de son premier album. En effet, Capricorn Sun était alors sorti de nulle part et, magiquement, m’avait ébloui par son univers si chaleureux, personnel, et pourtant tellement électro !
Deux années plus tard, TSHA revient avec une musique en apparence plus froide, voire glacée… En effet, la photographie est directement inspirée d’un rêve qu’elle fit à l’âge de 21 ans, et dans lequel elle était piégée sous la glace : elle marchait sur un lac gelé, lequel craqua et elle tomba dans les eaux glacées. Après avoir lutté pour essayer de s’en sortir, elle abandonna et coula au fond… Un rêve qu’elle n’a jamais oublié, et qu’elle mit en relation avec la possibilité qu’elle menait une sorte de combat dans sa vie à l’époque.
Aussi dansant et jouissif soit le style de TSHA, les défis que lui/nous lance la vie l’ont largement inspirée ou influencée dans chacune des nouvelles chansons de Sad Girl – une œuvre aussi profonde que légère selon que l’on est optimiste ou plutôt réaliste, ou en réalité qu’on est, comme TSHA, les deux à la fois.
On retrouve de nouveaux invités à ses côtés : Dan Whitlam, Rose Gray, Master Peace, Caroline Byrne, Abi Flynn et deux fois Ingrid Witt. Et j’ai évidemment été troublé, car d’une certaine façon je cherchais à retrouver les mêmes sensations que sur Capricorn Sun ; il m’a logiquement fallu plusieurs écoutes pour me défaire de ce dernier, pour enfin réussir à entrer dans cette nouvelle œuvre tout à fait distincte de TSHA.
Sad Girl est en train de devenir, petit à petit, un disque fascinant. Et j’adore ça !
(in Heepro Music, le 15/11/2024)
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