C'est un copain qui passe à la maison. Il vient papoter. Depuis plusieurs semaines, mois maintenant, il bosse sur un projet qu'il a sorti de sa petite tête et qu'il s'escrime à mettre en oeuvre. Oui, s'escrime. Avec une épée. Un masque, parfois. Un bouclier, aussi.
La structure qu'il dirige est sous respirateur artificiel. Elle va bientôt mettre la clé sous la porte. Alors il a sorti son projet et il se bat. Il se bat et prend des coups. Comme tous ceux qui se battent. Il se bat et met des coups. Les yeux révolver ne seraient pas une chanson de Marc Lavoine, on pourrait citer en référence, presque, cette formule ;-)
Ce soir-là, avec madame, nous l'écoutons et échangeons. Nous essayons de l'aider dans sa réflexion. D'apporter un peu de recul et de distance. Pour trouver des solutions. Le projet consiste à créer une association "ressource" qui aiderait son territoire dans divers projets, démarches. C'est assez innovant pour le coin.
Après qu'il soit parti, m'est venue cette réflexion :
C'est dingue. De nos jours, on dirait qu'il n'y a plus de milieu. Soit on s'implique et on en prend plein la gueule. Soit le pas envie de s'en prendre plein la gueule fait que justement, on ne s'implique plus.
Le projet du pote est pourtant estampillé intérêt général. Il a une déontologie. Il répondrait à des besoins. Il est courtisé. A se demander si ce n'est pas ça, justement, le problème.