Pour mon premier article un peu plus polémique, j’ai décidé de m’attaquer à la trop souvent piètre communication des chercheurs, particulièrement en France. Pour tenter de fournir un contenu intéressant et régulier à ce blog, j’essaie de développer au maximum mes sources d’informations, et franchement ce n’est pas toujours facile. Essayez de trouver des informations récentes sur les travaux des universitaires français. La quasi-totalité des sites Internet des universités françaises n’offrent ni flux RSS, ni newsletter. Un exemple : l’Université Paris IV-Sorbonne, une des universités qui théoriquement nous sert de vitrine nationale en sciences humaines. Je vous invite à aller voir de vous même : http://www.paris-sorbonne.fr/fr/. Alors, vous voyez une quelconque actualité sur les travaux de recherche menés à Paris IV ?
La comparaison est dure si l’on regarde ce qu’il se fait dans quelques universités de l’autre coté de l’Atlantique, comme le MIT par exemple. Les chercheurs français auraient-ils peur de communiquer sur leurs travaux ? Sont-ils si humbles qu’ils n’osent pas abreuver leurs concitoyens avec des découvertes et des recherches qui peuvent changer radicalement leur vie ?
Ou peut-être considèrent-ils que communiquer n’est pas essentiel, qu’ils n’ont pas le temps pour ça, que la vulgarisation n’est pas digne d’eux, qu’ils sont bien mieux dans leur petit microcosme fait de colloques et conférences à réserver aux initiés ? Communiquer serait-il mal-vu ?
Et pourtant, une récente étude publiée dans Science and Public Policy montre que le fait de communiquer, de vulgariser, n’entrave en rien le bon déroulement d’une carrière et l’activité “académique”. Au contraire même. Les chercheurs les plus ouverts sur l’extérieur, sur la société sont ceux qui sont les plus actifs académiquement, balayant ainsi les idées reçues sur le sujet.
Outre la nécessité pour la recherche française de ne pas se noyer dans le tumultueux océan de la recherche mondiale, il convient également de communiquer pour ne pas créer un trop large fossé entre les chercheurs et le reste de la population, fossé déjà trop présent aujourd’hui, à mon avis. Pour qu’un pays soit tourné résolument vers l’avenir, avec un esprit constructif et positif, il faut que sa population soit globalement au fait des enjeux de demain et de l’avancement actuel des travaux traitant de ces enjeux. Alors mesdames et messieurs les chercheurs, communiquez sur ce que vous faîtes. Et entre-nous, ça me facilitera la tâche pour mon travaille de “sourcing”.
Source : CNRS