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Neverfall sort l’album de ton automne

Publié le 13 novembre 2024 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

Lorsque la ville d’Yverdon-les-Bains est évoquée dans la presse ces derniers temps, ce n’est malheureusement pas toujours sous un angle très positif. A chacun sa peine. Néanmoins, il s’y passe de choses intéressantes au niveau culturel et l’esprit « rock » qu’on trouvait dans les années 80 et 90 n’a pas complètement disparu. Il est difficile de rivaliser avec les musiques urbaines qui ont pris une place prépondérante dans le paysage musical actuel, mais certains groupes ne changent pas leur cap et restent fidèles à leurs influences et à leurs premières amours. C’est le cas de Neverfall qui revient avec « Death is a Lifetime away », leur 3ème album après 8 longues années.

Il est vrai que 8 ans sans nouveau disque à tenir dans la main peut nous paraître une éternité. Néanmoins Neverfall n’a jamais disparu des radars et le groupe a toujours été actif en Suisse romande. Il n’est pas rare de les croiser dans certains festivals ou dans quelques festivités dans le Nord Vaudois. Le groupe nous confiait qu’ils ont dû faire face à certains défis comme l’intégration d’un nouveau membre du groupe qui est finalement parti. Ils ont donc abandonné certains projets et perdu du temps créatif. Il y a naturellement la crise du COVID qui est passée par-là, ce qui a mis certains projets en « standby » presque 2 années. Les musiciens ont mis l’accent sur des live et la participation au projet Melting Fodge qui réunit des artistes régionaux pour faire des concerts de reprises. L’essentiel est là, Neverfall est avant tout un groupe de scène. Une bande de potes qui ont tous des vies personnelles bien remplies, qui ne peuvent pas jouer ensemble tous les jours et faire 3 concerts par week-end. Mais lorsqu’ils le font, la magie opère et le public traverse les époques pour se retrouver à Memphis dans les 70’s le temps d’un concert.

Nous voilà donc avec ce nouvel opus, autoproduit, enregistré par le groupe et distribué par Irascible. Un album qu’on peut admirer en format vinyle, un magnifique objet, superbe artwork, disque orange, pressé à quelques kilomètres d’Yverdon. On peut également obtenir la version CD, qui comporte quelques titres « live » ce qui permet de se rendre compte de l’efficacité du groupe en concert. Et naturellement, on retrouve tout cela sur les plateformes digitales habituelles.

A l’écoute du premier titre « The Ballad of Sam & Wats », on est un peu dérouté. Le morceau est très bluesy avec une intro à la guitare répétitive. On sent toutefois que ça monte progressivement, tous les instruments se posent et la mayonnaise prend forme pour un final très rock. Il faut savoir qu’une des particularités du groupe est que le frontman, Léo Berney est souvent assis. Forcément pour jouer de l’orgue Hammond, c’est plus pratique. Et le son unique de cet instrument est en quelque sorte l’âme du groupe. C’est la touche, la marque de fabrique de Neverfall qu’on retrouve tout au long du disque. Les morceaux se suivent et s’enchainent à merveille. On découvre « Does it Really Exist » avec une grosse basse groovy en entrée suivi de l’orgue Hammond pour lancer le morceau. Un refrain très accrocheur arrive juste derrière pour nous embarquer. Si on cite le blues comme influence, le bon rock efficace à souhait n’est pas en reste non plus (Part of History, Lady of the H), grâce aux riffs incisifs de Damien à la gratte.

La deuxième partie du disque comporte aussi quelques petites pépites. On pense notamment à « Come Back Seagull » et son riff d’intro ravageur. Mais le titre qui ressort est incontestablement « Derelict no More ». Un morceau beaucoup plus calme que le reste du disque, un morceau où la lenteur devient bouleversante. La voix sépulcrale et basse de Léo qui répète et répète encore ces mots… « Derelict No More… » nous plonge dans un abysse entêtant avec lui. Et pour conclure, le titre éponyme de l’album, « Death is a lifetime away », qui boucle le disque sur des mélodies entraînantes et une note positive. En tout cas, Neverfall est bien vivant pour notre plus grand plaisir et nous gratifie d’un remarquable 3ème album. Et pour continuer dans les bonnes nouvelles, sachez que le groupe va vernir son nouveau disque au Coyote Café d’Yverdon ce samedi 16 novembre. C’est l’occasion rêvée de (re)découvrir Neverfall en live et de vous procurer cet album en format physique. Un disque que l’on trouve aussi bien évidemment chez Toni à Transfer Music. Comme quoi, il se passe aussi des trucs supers cool à Yverdon !

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Damien Rodrigues

Chroniqueur, homme à tout faire, surtout les mojitos : Alors… Damien… Disons que c’est certainement le plus dégueulasse de l’équipe. Non pas par ses origines ibériques, mais plutôt par son attitude. Mal rasé, mal coiffé, mal habillé, et en plus musicalement il est capable d’aimer à la fois de la musique de midinette (Michel Delpech et Indochine) et des sons plus cradingues dans la limite de l’écoutable comme King Gizzard, Ty Segall et autres artistes juste bons à grattouiller les cordes dans tous les sens et chanter en avalant le micro. Il fait beaucoup de choses, enfin surtout donner des ordres aux rédacteurs français, son but étant de prouver aux helvètes de Lords of Rock que les Français sont les meilleurs. Il veut être calife à la place du calife quoi. Autre fait amusant, vous remarquerez qu’il arrive à placer dans chaque interview qu’il est allergique aux sulfites. Genre le mec aime le rock mais pas la bière… Salopard.

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