Mise à jour le 13/11/2024 par Angry Mum
Sujet de thèse : " Les vertus éternelles du libéralisme, ou comment traverser les époques sans se décoiffer "
Mesdames et Messieurs du jury, nous sommes réunis aujourd'hui pour évaluer le travail de Monsieur Guillaume Erner, animateur, sociologue autoproclamé, et fervent défenseur du libéralisme en mode " intouchable " depuis quelques décennies maintenant. Vous connaissez tous ce genre de thèse, où l'on a l'impression d'entendre une histoire si parfaitement racontée qu'on se demande où est passée la réalité.
L'illusion d'une aventure intellectuelle sans embûches
Notre thésard a construit une fresque où le libéralisme est ce héros éternel, élégant et triomphant. Dans ses chroniques radio, Guillaume nous narre son amour du marché libre, sa foi en cette fameuse main invisible. Une main invisible qui, pour certains, ressemble de plus en plus à celle d'un pickpocket. Pour M. Erner, le libéralisme reste l'option la plus fiable. Bien sûr, ce serait convaincant... si seulement l'auditoire ne s'endormait pas au bout de quelques minutes.
Une thèse linéaire dans un monde rugueux
Ah, cette ligne droite ! C'est sans doute le plus gros défaut de la thèse Ernerienne. Son exposé sur les " mérites du libéralisme pour l'individu et la société " a ce charme, certes, d'un monologue bien construit. Mais où est la contradiction, Guillaume ? Où sont les aléas, les changements de cap, les revirements de situation ? Dans un monde où les idéaux libéraux n'ont jamais été aussi contestés, il est surprenant qu'un sociologue - même auto-diplômé - reste si impassible face aux évidences.
En entendant Erner, on pourrait croire que le libéralisme s'auto-régule, qu'il ne s'effondre jamais, et qu'il ne demande pas de révisions ni de corrections. Mais les faits, eux, sont plus âpres : " le libéralisme a perdu de sa superbe ", entend-on même au café des économistes. Ses plus ardents défenseurs se font rares, remplacés par des activistes libertariens aux ambitions un brin extrêmes.
Anecdotes, citations et appels à la vigilance
Dans ses émissions, Erner a souvent lancé des phrases comme : " Le libéralisme, c'est la liberté de choisir, le libre arbitre au service de l'humanité ! " Et pourtant, Guillaume, combien de fois avez-vous ignoré les effets secondaires ? Derrière ce discours éloquent se cache une myopie intellectuelle : les inégalités croissantes, les disparités socio-économiques, la montée en flèche des déserts médicaux. À vous entendre, on pourrait croire que tout cela n'est que mauvais montage et désinformation.
Et puis, il y a cette anecdote célèbre où il s'emporte presque : " Le libéralisme, c'est comme l'air : indispensable, mais invisible ! " Certes, Guillaume, mais invisible ne signifie pas intouchable, ni irréprochable.
Conclusion : un réveil urgent
Cher Guillaume, en tant que jury bienveillant (quoique sévère), nous aimerions vous conseiller de redescendre de votre tour d'ivoire radiophonique et de réexaminer votre sujet. Votre thèse serait bien plus solide si vous admettiez les failles et les contradictions inhérentes au libéralisme contemporain. Au lieu de défendre cette posture de statut quo éternel, pourquoi ne pas montrer que le libéralisme pourrait lui-même évoluer, apprendre, s'amender ? Ne seriez-vous pas plus utile à la société en faisant preuve de ce doute salvateur que tout sociologue devrait entretenir ?
Allez, Guillaume, réveillez-vous !
Vous voyez que tout est possible, l'histoire n'est jamais ce que l'on croit. Par cet article, c'est moi qui vous invite à vous réveiller, vous qui me réveillez depuis si longtemps tous les matins. Comme quoi, le monde peut changer rapidement...
Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News