L'évolution des personnages ne sert pas vraiment le film : en passant au vert, la princesse a perdu sa vivacité et son sens de la répartie, devenant aussi molle que la grosse meringue à laquelle elle ressemble. Combinée à la disparition du haineux petit Farquaad, cette métamorphose enlève au film la dose de mauvais esprit qui faisait son charme. Et ce n'est pas l'apaprition d'un personnage aussi faible que le Chat Potté qui permettra à Shrek 2 d'augmenter son capital charme...
C'est en fait du côté de la technique que vient le salut. Plus beau, plus lisible que le film précédent, Shrek 2 ravit l'oeil à défaut de contenter les zygomatiques. Ceux-ci frémiront tout de même plus d'une fois, notamment par l'abattage des personnages de troisième zone, notamment Pinocchio et le bonhomme en pain d'épice. Ça fait de Shrek 2 un spectacle finalement équivalent à Shrek, ni plus génial, ni plus mauvais. Et comme ça finit une nouvelle fois par des chansons...
5/10