Fidèles à l'adage hollywoodien "succès = suite", les studios Dreamworks rempilent pour un deuxième volet des aventures de Shrek. Lord Farquaad définitivement éliminé, la princesse Fiona redevenue l'ogresse qu'elle aurait toujours due être, il est temps pour Shrek de vaquer à d'autres occupations. C'est à nouveau l'occasion pour les auteurs de livrer un script paisible et sans guère d'aspérité : Shrek part avec son amoureuse rencontrer ses nouveaux beaux-parents. Quelques embûches feront à peine cahoter le train-train d'un film trop bien huilé, ressemblant de très près au premier épisode.
L'évolution des personnages ne sert pas vraiment le film : en passant au vert, la princesse a perdu sa vivacité et son sens de la répartie, devenant aussi molle que la grosse meringue à laquelle elle ressemble. Combinée à la disparition du haineux petit Farquaad, cette métamorphose enlève au film la dose de mauvais esprit qui faisait son charme. Et ce n'est pas l'apaprition d'un personnage aussi faible que le Chat Potté qui permettra à Shrek 2 d'augmenter son capital charme...
C'est en fait du côté de la technique que vient le salut. Plus beau, plus lisible que le film précédent, Shrek 2 ravit l'oeil à défaut de contenter les zygomatiques. Ceux-ci frémiront tout de même plus d'une fois, notamment par l'abattage des personnages de troisième zone, notamment Pinocchio et le bonhomme en pain d'épice. Ça fait de Shrek 2 un spectacle finalement équivalent à Shrek, ni plus génial, ni plus mauvais. Et comme ça finit une nouvelle fois par des chansons...
5/10