Je viens de terminer l'écoute de Comme un long accident de char de Joël Martel et je suis encore émue. Il revisite ses deuils et rend hommage à ses disparus, surtout à son père Jici, un personnage haut en couleur et anticonformiste. Chaque chapitre, court et poignant, nous transporte d'un souvenir à l'autre, tout en revenant régulièrement à la vie, oh combien rebondissante, de ce père unique. Et ce, jusqu'à la fin.
La Presse en parle et cite cet extrait bien choisi : " Avec Jici, plus une déclaration était grotesque et plus il y avait de chances qu'elle soit vraie ".
Avec simplicité et une sensibilité touchante, ce récit oscille entre des moments qui font sourire et des serrements de gorge. Sa plume désinvolte donne vie aux anecdotes comme si on y était, avec un peu d'humour noir et d'absurdité - comme j'aime. Ce roman est un fin mélange de réflexion existentielle et de moments cocasses.
Je pense que, paradoxalement, c'est d'aborder ouvertement l'absurdité de la mort qui permet de l'accepter un peu.
Mon plaisir est aussi dû à la narration par Patrick Hivon et sa voix adorablement rauque 🥰. En à peine deux heures, c'est un moment à la fois doux et poignant.
Écouté via le site Ma Biblio à moi.