Etant enfant, j'avais participé à un jeu télévisé (ce devait être vers 1959-1960). Il fallait envoyer un dessin à l'ORTF à Paris et j'avais gagné un beau livre de contes pour enfants. Car j'ai eu la chance d'avoir la télévision dès 1958. Je vais vous raconter une des histoires...
Peut être que vous connaissez ce conte et l'auteur ?
Il y avait une fois un prince qui voulait épouser une princesse, mais une princesse véritable. Il fit donc le tour du monde pour en trouver une, et, à la vérité, les princesses ne manquaient pas ; mais il ne pouvait jamais s'assurer si c'étaient de véritables princesses ; toujours quelque chose en elles lui paraissait suspect. En conséquence, il revint bien affligé de n'avoir pas trouvé ce qu'il désirait.
Un soir, il faisait un temps horrible, les éclairs se croisaient, le tonnerre grondait, la pluie tombait à torrents ; c'était épouvantable !
Quelqu'un frappa à la porte du château et le vieux roi s'empressa d'ouvrir.
C'était une princesse. Mais grand Dieu ! comme la pluie et l'orage l'avaient arrangée ! L'eau ruisselait de ses cheveux et de ses vêtements, entrait dans ses souliers, et sortait par le talon. Néanmoins, elle se donna pour une véritable princesse.
"C'est ce que nous saurons bientôt !" pensa la vieille reine. Puis, sans rien dire, elle entra dans la chambre à coucher, ôta toute la literie, et mit un pois au fond du lit. Ensuite, elle prit vingt matelas, qu'elle étendit sur le pois, et encore vingt édredons qu'elle entassa par-dessus les matelas.
C'était la couche destinée à la princesse. Le lendemain matin, on lui demanda comment elle avait passé la nuit.
"Bien mal ! répondit-elle ; à peine si j'ai fermé les yeux de toute la nuit : Dieu sait ce qu'il y avait dans le lit ; c'était quelque chose de dur qui m'a rendu la peau toute violette. Quel supplice !".
A cette réponse, on reconnut que c'était une véritable princesse, puisqu'elle avait senti un pois à travers vingt matelas et vingt édredons. Quelle femme, sinon une princesse pouvait avoir la peau aussi délicate ?
Le prince, bien convaincu que c'était une véritable princesse, la prit pour femme, et le pois fut placé dans le musée où il doit se trouver encore.
Etant enfant, j'avais participé à un jeu télévisé (ce devait être vers 1959-1960). Il fallait envoyer un dessin à l'ORTF à Paris et j'avais gagné un beau livre de contes pour enfants. Car j'ai eu la chance d'avoir la télévision dès 1958. Je vais vous raconter une des histoires...
Peut être que vous connaissez ce conte et l'auteur ?
Il y avait une fois un prince qui voulait épouser une princesse, mais une princesse véritable. Il fit donc le tour du monde pour en trouver une, et, à la vérité, les princesses ne manquaient pas ; mais il ne pouvait jamais s'assurer si c'étaient de véritables princesses ; toujours quelque chose en elles lui paraissait suspect. En conséquence, il revint bien affligé de n'avoir pas trouvé ce qu'il désirait.
Un soir, il faisait un temps horrible, les éclairs se croisaient, le tonnerre grondait, la pluie tombait à torrents ; c'était épouvantable !
Quelqu'un frappa à la porte du château et le vieux roi s'empressa d'ouvrir.
C'était une princesse. Mais grand Dieu ! comme la pluie et l'orage l'avaient arrangée ! L'eau ruisselait de ses cheveux et de ses vêtements, entrait dans ses souliers, et sortait par le talon. Néanmoins, elle se donna pour une véritable princesse.
"C'est ce que nous saurons bientôt !" pensa la vieille reine. Puis, sans rien dire, elle entra dans la chambre à coucher, ôta toute la literie, et mit un pois au fond du lit. Ensuite, elle prit vingt matelas, qu'elle étendit sur le pois, et encore vingt édredons qu'elle entassa par-dessus les matelas.
C'était la couche destinée à la princesse. Le lendemain matin, on lui demanda comment elle avait passé la nuit.
"Bien mal ! répondit-elle ; à peine si j'ai fermé les yeux de toute la nuit : Dieu sait ce qu'il y avait dans le lit ; c'était quelque chose de dur qui m'a rendu la peau toute violette. Quel supplice !".
A cette réponse, on reconnut que c'était une véritable princesse, puisqu'elle avait senti un pois à travers vingt matelas et vingt édredons. Quelle femme, sinon une princesse pouvait avoir la peau aussi délicate ?
Le prince, bien convaincu que c'était une véritable princesse, la prit pour femme, et le pois fut placé dans le musée où il doit se trouver encore.