Trop de morts à vélo
La multiplication des accidents mortels de cyclistes est un signal d'alarme préoccupant. Alors que de plus en plus de personnes choisissent le vélo comme moyen de transport quotidien, que ce soit pour des raisons écologiques, de santé ou de praticité, les infrastructures existantes peinent à suivre ce changement de comportement. Dans de nombreuses villes, les pistes cyclables sont limitées, mal entretenues, ou parfois inexistantes, obligeant les cyclistes à partager la chaussée avec des véhicules motorisés dans des conditions souvent dangereuses.
L'urbanisation croissante et la densité des flux de circulation augmentent le risque pour les cyclistes, qui se trouvent parfois insuffisamment protégés face à des véhicules rapides et lourds. De plus, certaines pistes cyclables sont mal conçues, avec des intersections non sécurisées, des voies étroites ou des itinéraires interrompus qui exposent les cyclistes aux dangers de la route. Les infrastructures actuelles, qui datent souvent d'une époque où le vélo était moins populaire, n'ont pas évolué au même rythme que le nombre d'usagers, et les conséquences en sont de plus en plus visibles.
La sécurité des cyclistes ne peut être négligée dans les politiques d'aménagement urbain. Il est urgent d'investir dans des infrastructures adaptées, telles que des pistes cyclables séparées et sécurisées, des signalétiques claires, des aménagements pour réduire la vitesse des voitures dans les zones de forte circulation cycliste et des espaces de stationnement adaptés. En parallèle, sensibiliser les automobilistes au partage de la route avec les cyclistes est essentiel pour réduire les risques.
Investir dans des infrastructures adaptées n'est pas seulement une question de sécurité : c'est aussi une manière de soutenir la transition vers des modes de déplacement plus durables, de réduire la congestion urbaine, et d'encourager une mobilité douce qui profite à tous.