Les Candidats Invisibles : Ce Que les Médias Ne Vous Ont Pas Dit sur l’Élection Américaine 2024 !

Publié le 10 novembre 2024 par Angrymum @VeryAngryMum

La couverture médiatique des élections américaines de 2024 a, sans surprise, été dominée par Kamala Harris et Donald Trump, au point d'effacer totalement les candidats indépendants. Cette focalisation des médias a laissé peu de place à d'autres voix, occultant la diversité d'opinions et de programmes qui existent au-delà des deux grands partis. Pourtant, certains candidats indépendants méritent l'attention, car ils incarnent des alternatives qui répondent à des attentes spécifiques de l'électorat américain et symbolisent des idéaux divers de cette " autre Amérique ".

1. Jill Stein : l'écologiste

Candidate du Parti vert, Jill Stein n'est pas une nouvelle venue sur la scène politique. Son programme repose sur la lutte contre le changement climatique et l'accès universel aux soins de santé, des enjeux que peu de médias ont jugé bon de relayer cette année. Sa vision s'attaque frontalement au bipartisme, en qualifiant les deux partis de " soumis à Wall Street ". Malgré cette opposition, ses résultats n'ont pas été à la hauteur des espérances de ses partisans, soulignant les défis constants des candidats tiers dans une société bipolaire où les grandes chaînes d'information monopolisent l'attention sur les candidats des partis dominants.

2. Cornel West : l'intellectuel engagé

Philosophe et figure influente de la gauche radicale, Cornel West a également tenté de mobiliser pour une vision plus progressiste et anti-establishment, en insistant sur la justice sociale et les réformes économiques. Malgré son charisme, il a peiné à rassembler une coalition solide autour de ses idées. Là encore, les médias traditionnels l'ont largement ignoré, rendant sa campagne quasi invisible au grand public. Il représente pourtant une frange de l'électorat sensible aux questions de racisme, d' inégalités économiques et d'oppression institutionnelle.

3. Chase Oliver : le libertarien audacieux

Ancien démocrate devenu libertarien, Chase Oliver incarne une Amérique de plus en plus attirée par la liberté individuelle et la réduction du pouvoir de l'État. Son programme prône un marché libre, l'abolition de la peine de mort, la réforme de l'immigration, et la fin des interventions militaires américaines à l'étranger. Bien que ses positions soient tranchées et ses idées originales, il est resté une figure marginale durant la campagne, malgré le fait qu'il se soit fait connaître en Géorgie lors des élections de mi-mandat de 2022.

4. Robert F. Kennedy Jr. : un parcours avorté

Initialement candidat indépendant après avoir quitté le Parti démocrate, Robert F. Kennedy Jr. a connu un parcours marqué par la controverse, notamment en raison de ses positions sur les vaccins. Bien qu'il se soit retiré de la course dès août 2024, il a réussi à recueillir environ 600 000 voix, signe que son nom et sa lignée politique résonnent toujours auprès d'une partie de l'électorat.

En occultant les autres candidats, les médias américains ont contribué à figer le débat dans un affrontement stérile entre Harris et Trump, une confrontation " classique " qui n'aborde pourtant pas les divers problèmes du pays. Ce manque de couverture et d'impartialité journalistique reflète un biais inquiétant. Dans un contexte où de plus en plus d'électeurs souhaitent une représentation en dehors du système bipartite, il est essentiel que les médias jouent leur rôle en couvrant toutes les voix, afin que les citoyens puissent choisir en connaissance de cause. Cette élection démontre combien il est urgent de revenir aux principes de base d'un journalisme objectif et complet.

Ainsi, au-delà de la lutte pour le pouvoir entre les deux grands partis, ces " candidats de l'ombre " montrent un autre visage de l'Amérique, qui mérite d'être écouté et pris au sérieux par les médias autant que par les électeurs.

Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News