À partir de 16h48, Mesdames, on travaille gratos ! Un scandale qui mérite une bonne dose de résistance... et de sabotage !
Eh oui, aujourd'hui, à 16h48, la cloche sonne pour une sombre tradition : dès ce moment-là, Mesdames, vous bossez sans un rond jusqu'à la fin de l'année. Vous avez bien lu ! La différence de salaire entre femmes et hommes est telle qu'en 2024, on peut considérer que le dernier trimestre est cadeau. Une tradition, diront certains, mais sans guirlandes ni chocolat. Et là, on ne parle pas de 10 ou 20 centimes d'écart : non, c'est un gouffre d' inégalités qu'on nous balance sous le nez. Pire encore, comme si ce problème n'était pas assez évident, personne ne semble le voir !
" C'est pas grave, il y a les primes ! " Non mais, on se moque de qui ?
Pour justifier l'injustifiable, certains parlent de "primes" et de "statut particulier" des femmes. Bien sûr ! Peut-être que, secrètement, on nous cache que les femmes ont des supers-pouvoirs et des vacances en bonus... parce qu'en vrai, personne ne les voit ces primes ! On nous balance même que certaines préfèrent des métiers moins bien payés, voire qu'elles n'ont "pas les mêmes ambitions". Et les syndicats ? Ah, eux aussi y mettent leur grain de sel en nous pondant des calculs complètement tordus. On ajoute les primes par ici, on oublie quelques heures par là, et hop ! D'un coup, on nous assure que " la différence n'est pas si grave que ça ".
Mais sérieusement, comment peut-on nous dire ça ? Qui pense encore que c'est une fatalité ? On accepte de travailler dur pour recevoir le même salaire, rien de plus, rien de moins. Alors, le coup de "vous travaillez gratis 2 mois" - c'est non.
Pas de salaire ? Pas de travail ! Reprenons les rênes !
Alors, que faire face à ce foutage de gueule généralisé ? Simple. Si on n'est pas payées, on ne travaille pas. Et pas besoin de faire brûler des pneus devant les bureaux (quoi que... tentant) : on peut lancer une bonne vieille résistance sournoise. Bienvenue dans la grève du zèle ! Imaginez : répondre aux mails en prenant trois cafés, imprimer une feuille à la fois, poser des questions sur chaque phrase ambiguë... On devient les pros de la lenteur calculée ! D'ici décembre, notre " productivité " pourrait être aussi basse que notre salaire.
Et pour celles qui veulent aller plus loin ? On passe au sabotage. Attention, on ne parle pas de tout casser : juste de ralentir, de mettre des grains de sable là où ça fait mal. On perd son mot de passe, on demande des validations interminables, on fait traîner les dossiers. C'est notre moyen d'user le système qui nous exploite !
L'heure de la solidarité est arrivée !
Alors, pourquoi ne pas profiter de ces cinquante jours pour mettre en place notre propre code d'honneur du sabotage ? Parlez-en aux collègues, organisez un groupe WhatsApp, faites passer le mot : "À 16h48, on passe en mode économie d'énergie !" C'est le moment d'unir nos forces et de montrer que notre travail mérite salaire, sans compromis.
Si notre travail compte vraiment, ils finiront par le remarquer, en voyant que rien ne se passe comme avant. Alors Mesdames, il est temps de se lever ensemble et de défendre notre droit à une rémunération juste. Parce que oui, tout travail mérite salaire. Et si ce monde ne comprend pas le message, il ne mérite pas notre sueur. À partir de maintenant, en avant camarades, et que la grève du zèle commence !
Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News