Avec “Babel, Babel”, Indochine signe un retour en force qui résonne comme un écho du monde contemporain. Ce quatorzième album studio, sorti en septembre dernier, est un véritable tour de force, où le groupe mené par Nicola Sirkis explore les méandres d’une société en mutation. Nés d’une période de confinement et d’introspection, ces dix-sept titres témoignent d’une introspection profonde du groupe. Si le premier single, “Le Chant des cygnes”, évoquait déjà un monde en proie aux bouleversements, le disque dans son ensemble offre une fresque plus vaste, où se mêlent l’espoir, la révolte et la mélancolie.
Les textes de Nicola sont plus engagés que jamais. Il aborde comme à son habitude des sujets d’actualité brûlants, comme la guerre en Ukraine, la situation en Iran ou la lutte pour les droits des femmes. “Sanna sur la croix”, par exemple, est un hommage vibrant à l’ancienne Première ministre finlandaise, symbole de résistance face à l’injustice dont elle a été la victime. Mais au-delà de l’engagement politique, cette nouvelle mouture explore aussi des thèmes plus intimes : l’amour, la perte, le passage du temps. Les mélodies, tantôt mélancoliques, tantôt énergiques, viennent souligner ces émotions complexes. On les retrouve d’ailleurs sur des collaborations comme “Girlfriend”, où l’on peut entendre Marion Brunetto, qu’on connait mieux avec Requin Chagrin (ouais on l’aime d’amour).
Musicalement, Indochine ne déçoit pas. Le groupe continue d’explorer de nouveaux territoires sonores, mêlant rock, pop et électro avec une maestria qui lui est propre. Les arrangements sont soignés, les rythmes entraînants et les refrains fédérateurs. La pochette de l’album, réalisée par David LaChapelle, est une véritable œuvre d’art. Ce tableau chaotique, représentant une tour de Babel surpeuplée, est une métaphore puissante du monde actuel, où les hommes peinent à se comprendre et à vivre en harmonie. “Babel, Babel” est bien plus qu’un simple album de rock. C’est un manifeste, un cri du cœur, un appel à la réflexion. Nicola Sirkis et ses comparses ne se contentent pas de divertir, ils nous invitent à prendre conscience des enjeux de notre époque.
Pour faire simple, “Babel, Babel” est un album ambitieux et réussi. Indochine prouve une fois de plus qu’il est l’un des groupes les plus importants de la scène rock française. Cet album, riche en émotions et en idées, marquera sans doute l’histoire de la musique. Nico et sa bande nous invitent à un voyage sonore et émotionnel intense. Engagé et fédérateur, “Babel, Babel” est un album qui ne laisse pas indifférent et qui restera longtemps dans les mémoires : Indochine fait du Indochine.
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Damien Rodrigues
Chroniqueur, homme à tout faire, surtout les mojitos : Alors… Damien… Disons que c’est certainement le plus dégueulasse de l’équipe. Non pas par ses origines ibériques, mais plutôt par son attitude. Mal rasé, mal coiffé, mal habillé, et en plus musicalement il est capable d’aimer à la fois de la musique de midinette (Michel Delpech et Indochine) et des sons plus cradingues dans la limite de l’écoutable comme King Gizzard, Ty Segall et autres artistes juste bons à grattouiller les cordes dans tous les sens et chanter en avalant le micro. Il fait beaucoup de choses, enfin surtout donner des ordres aux rédacteurs français, son but étant de prouver aux helvètes de Lords of Rock que les Français sont les meilleurs. Il veut être calife à la place du calife quoi. Autre fait amusant, vous remarquerez qu’il arrive à placer dans chaque interview qu’il est allergique aux sulfites. Genre le mec aime le rock mais pas la bière… Salopard.
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