Avec “Cartoon Darkness”, Amyl and the Sniffers nous plongent dans un univers sombre et déjanté, à l’image d’un dessin animé qui aurait viré au cauchemar. Loin de l’insouciance que le titre pourrait laisser présager, ce troisième album est une plongée dans les abysses de notre société, où la colère et l’énergie brute se mêlent à une mélancolie profonde. Une sacrée claque dans la tronche quoi.
La voix rauque, nasillarde et puissante d’Amy Taylor, associée à la rythmique implacable du groupe, donne naissance à un punk rock viscéral et cathartique. Les riffs de guitare incisifs et les mélodies accrocheuses créent une atmosphère électrique qui remuera les guiboles des plus apathiques.
Les textes, souvent provocateurs et engagés, abordent des thèmes sociétaux forts. Amy dénonce avec virulence les travers de notre monde, de la crise climatique aux inégalités sociales en passant par les dérives des réseaux sociaux. Son franc-parler et son énergie communicative font d’elle une figure incontournable du rock contemporain. Comme quoi on peut être blonde avec un micro short tout en ayant de la crédibilité (dans ta face, toi le masculiniste).
Produit par Nick Launay (Nick Cave, Yeah Yeah Yeahs) dans les légendaires studios 606 des Foo Fighters, “Cartoon Darkness” est un album qui ne laisse pas de place à l’indifférence. Il nous confronte à nos peurs, à nos angoisses, mais aussi à notre capacité à résister et à se révolter. C’est un disque qui apporte une bonne dose de dopamine, qui nous secoue et nous rappelle que la musique peut être un vecteur de changement.
En produisant un album aussi sombre et puissant, Amyl and the Sniffers confirment leur statut de groupe incontournable de la scène punk actuelle. Avec ce nouveau disque Amy & co nous offrent un voyage musical intense et dérangeant. Loin des clichés du punk rock, le groupe australien nous livre un album mature et complexe, qui explore les profondeurs de l’âme humaine. Un disque à écouter à fond les ballons pour se révolter… ou tout simplement se défouler dans tous les sens.
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Damien Rodrigues
Chroniqueur, homme à tout faire, surtout les mojitos : Alors… Damien… Disons que c’est certainement le plus dégueulasse de l’équipe. Non pas par ses origines ibériques, mais plutôt par son attitude. Mal rasé, mal coiffé, mal habillé, et en plus musicalement il est capable d’aimer à la fois de la musique de midinette (Michel Delpech et Indochine) et des sons plus cradingues dans la limite de l’écoutable comme King Gizzard, Ty Segall et autres artistes juste bons à grattouiller les cordes dans tous les sens et chanter en avalant le micro. Il fait beaucoup de choses, enfin surtout donner des ordres aux rédacteurs français, son but étant de prouver aux helvètes de Lords of Rock que les Français sont les meilleurs. Il veut être calife à la place du calife quoi. Autre fait amusant, vous remarquerez qu’il arrive à placer dans chaque interview qu’il est allergique aux sulfites. Genre le mec aime le rock mais pas la bière… Salopard.