Le 17 Mai a eu lieu l'union (légale) d'Antoine et Céline, deux amis de longue date, pour lesquels j'avais l'honneur d'être un des témoins... J'en avais d'ailleurs parlé là !
Je savais que ce mariage allait être bien. Parce que les connaissant, cela n'allait pas être "paillettes et strass" plein la gueule. Et que cela allait être d'ambiance simple et décontractée. Même si le bouquet de fleurs sur la table de la salle des mariages de la Mairie était très beau...
J'aime pas les mariages. J'aime pas ces rendez vous égocentrés, summum des contraintes familiales (L'autre étant l'enterrement d'un proche). Parce qu'on ferait partie de la famille, on est obligé d'aller.
Vous me direz "t'es qu'un sale con !", "t'es pas obligé d'y aller !" et autres gentillesses que les gens biens disent aux gens cons quand on touche à des "monuments sacralisés" comme le mariage. Et bin non, j'aime pas les mariages, comme beaucoup d'autres choses d'ailleurs : les enterrements, les réunions de familles, ... Parce que la famille est un lieu magnifique d'expression de l'hypocrisie ambiante : tonton bidule n'aime pas tante machine, neveu truc est fâché avec cousin machin... Et tout le monde se retrouve autour de deux individus, qui vous ont invité à partager cette journée de bonheur, mais en fait, qui ne sera une journée qu'orientée vers les deux mariés. Point de communion, mais une sorte d'intercession de l'assemblée qui demandent aux mariés d'être heureux en leur nom. Après, je dépeins forcément à gros traits et un peu subjectivement ce que j'en pense. Mais j'ai fait plusieurs mariages, de copains, de famille, de relations, jeunes ou vieux, bourgeois ou simples, on retrouve toujours ces traits quand même...
Alors. Et celui d'Antoine et Céline ? Bin, comme d'hab', ils m'ont eu ! Râté ! Envolé mon argumentaire précédent... Enfin, un mariage dans lequel je me suis trouvé à l'aise...
Pas besoin de faire comme ci, pas besoin de jouer l'hypocrite, pas besoin de "se moucher avant de dire bonjour à la dame" ! Petite assemblée, pas d'église [1], des familles simples et ouvertes, et surtout pas d'obligations faites aux invités (Bal et autres cochoncetés).
Surtout que la sortie de la Mairie était tout à fait propice pour de jolies photos, avec les fleurs et les bambins (De gauche à droite : Julie, Antoine, Céline [2], Johan).
Et le parc de la Mairie, derrière la salle du vin d'honneur, se prêtait bien également aux photos "dites officielles" pour les buffets de salle à manger !
Le couple de jeunes mariés avec les témoins (Désolé, j'ai mangé le prénom du témoin de la mariée, malgré le fait qu'elle soit charmante !)... Moi, au bout).
La photo avec presque toute la famille réunie (Côté Céline). En ajoutant une petite douzaine de personnes (Côté Antoine), autour (et surtout derrière) du photographe (moi), on a l'ensemble de l'assemblée.
Après la séance photos, nous sommes allés manger dans un restaurant, dans l'arrière pays. Restaurant très agréable, au milieu des vignes [3], avec une bonne étendue d'herbe pour que les enfants s'amusent, pendant que les grands discutent et picolent !
Peu après minuit, Agnès et moi sommes rentrés, car nous avions fait la route du matin (Riaillé -> Nuits Saint Georges) et nous la refaisions le lendemain après midi. Avec la bonne journée que nous avions passé, les yeux piquaient un peu.
Un bon week end, un mariage comme je les aime (si on peut dire !) et malgré tout, un sentiment amer perdure, mais ce n'est pas lié à cette journée ou à cet évènement...
Je l'annonçais dans le précédent billet concernant le mariage, Antoine et Céline devaient partir aux USA...
Et ce zombie de la viticulture va aller faire du rateau et du tracteur dans les vignes aux USA !!!
Merde ! On se retrouve et ils se cassent... Bon, tant pis... Parce que je sais aussi que c'est bon pour toi, Antoine, tu vas pouvoir expliquer la bonne façon (Bio) de faire pousser la vigne au pays des buveurs de Coco Cola. Espérons qu'ils ne souhaitent pas mettre des cheeseburgers dans les cuves...
Depuis 4 mois environ, Antoine a une promesse d'embauche dans le comté de New York. Un bon poste, avec maison de fonction pour accueillir la famille. Donc la famille doit suivre. Tout est prêt : vente des meubles, demandes de visa, pas de location d'appartement en propre, et tout le toutim...
Depuis, ça trainait... C'était long... De la longueur de ceux qui attendent d'une réponse que leur vie change radicalement, mais qui ne peuvent rien faire tant qu'ils n'ont pas la réponse... Bref, des émigrés dans l'attente du visa de travail...
Et puis patatra... La réponse arrive il y a quelques semaines... Refus. Mais chez les Antoine/Céline, on n'abandonne pas. On continue à chercher comment aller rejoindre ce poste qui attend, cet employeur qui l'attend, cette maison qui les attend, ce pays qui ... ne les attend pas !
Mais en attendant, comment vivre ? Prendre un appart ? Chercher un boulot ? Inscrire les enfants à l'école ? Prendre des assurances santé, scolaire et voiture ? Laisser tomber ou continuer à se battre malgré la décision, user des autres voies légales pour obtenir le sésame !
Courage !
[1] Non non, ce n'est pas un couplet anti religieux, encore, mais simplement le constat que le passage à l'église est tellement devenu du registre du spectacle, qu'il en est devenu de fait, une parodie hypocrite de cérémonie tout juste bon à avoir un beau décor pour les photos !
[2] Devenue Chéreau officiellement, et PAF !
[3] C'était en Bourgogne !
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