Vous êtes assis ? Moi, j'ai failli tomber de ma chaise en découvrant que des entreprises françaises investissent dans la politique américaine... et pas du côté démocrate, non, mais chez les républicains pro-Trump. En tête : Sanofi ! Ce géant pharmaceutique a versé près de 409 000 dollars, largement pour soutenir des candidats républicains. D'autres surprises ? Oui ! Les entreprises publiques comme EDF et Airbus, toutes deux subventionnées par nos impôts, ont également ouvert leurs portefeuilles pour aider des figures pro-Trump aux États-Unis. Ces choix financiers, loin d'être anodins, en disent long sur l'opportunisme des multinationales, prêtes à tout pour protéger leurs intérêts commerciaux, même si cela implique de flirter avec des valeurs en opposition avec les nôtres.
Sanofi : le Big Pharma pro-républicain
Sanofi se place en tête du classement des financements, avec 409 000 dollars investis dans des campagnes principalement républicaines. Le groupe a soutenu plusieurs candidats qui, comme Trump, remettent en cause la légitimité de l'élection de 2020, en raison des politiques de réduction des coûts des médicaments défendues par l'administration Biden.
Airbus : soutien aux républicains par intérêt
Avec 276 000 dollars versés à des candidats majoritairement républicains, Airbus n'hésite pas à choisir le camp de ceux qui contestent les élections de 2020. Pragmatisme oblige, le groupe privilégie ceux qui facilitent ses affaires locales, notamment dans les États abritant ses installations.
EDF : un pied dans chaque camp
EDF, bien que majoritairement actif dans les énergies renouvelables aux États-Unis, a versé 151 800 dollars, principalement aux démocrates. Toutefois, le groupe n'a pas hésité à financer des républicains qui contestent le scrutin de 2020, pour assurer sa position dans les deux camps.
Thales : contributions équilibrées, mais des bénéficiaires clivants
Thales affiche un financement de 54 500 dollars réparti entre les républicains et les démocrates. Cependant, l'entreprise a soutenu des candidats aux positions controversées, comme John Carter et Guy Reschenthaler, qui s'alignent sur les thèses trumpistes.
Engie : des alliances stratégiques
Engie, avec ses 27 000 dollars de dons, a également soutenu des candidats républicains controversés. Parmi les bénéficiaires, on retrouve Jason Smith, qui s'oppose fermement à l'aide à l'Ukraine et aux mesures pro-climat.
Orano (ex-Areva) : une petite somme, mais des choix significatifs
Orano a versé une contribution modeste de 2 500 dollars, mais son soutien est allé à Chuck Fleischmann, un fervent supporter de Trump qui rejette les résultats des élections de 2020.
Pernod Ricard et Air Liquide : le CAC40 à la mode trumpiste
Pernod Ricard et Air Liquide n'ont pas hésité à faire des dons largement en faveur des républicains. Avec respectivement 63 000 dollars (à 78 % pour les républicains) et 21 000 dollars (à 83 % pour les républicains), ils s'inscrivent dans la liste des entreprises qui choisissent l'opportunité sur la morale.
Ces choix financiers montrent à quel point certains groupes français adoptent des alliances pragmatiques, quitte à soutenir des valeurs en opposition avec les attentes de leurs compatriotes.
La conclusion à tirer de ces choix financiers est implacable : les entreprises françaises démontrent un cynisme économique saisissant, où seuls les intérêts marchands guident leurs actions. Prêtes à s'allier avec des courants politiques extrêmes, elles laissent derrière elles toute considération éthique, illustrant une vision purement court-termiste du monde. Le capitalisme contemporain semble s'accommoder avec une facilité alarmante des idéologies autoritaires, que ce soit aux États-Unis, au Brésil ou en Argentine, renforçant l'idée d'une convergence d'intérêts entre profit et pouvoir, souvent au détriment de la démocratie.
Lire l'enquête détaillée sur Basta : https://basta.media/Elections-Etats-Unis-Ces-entreprises-francaises-qui-preferent-financer-le-camp-Trump-plutot-que-Kamala-Harris
Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News