Tulsa King // Saison 2. Episode 8. Under New Management.
L'épisode 8 de la saison 2 de Tulsa King nous offre une intrigue qui tente de maintenir l'intensité, mais qui peine à égaler la qualité de l'épisode précédent. Après un épisode 7 brillant et riche en surprises, celui-ci semble un peu plus hésitant, oscillant entre de bonnes idées et des moments plus convenus. On sent que la série veut nous emmener vers une montée en puissance, mais le résultat, bien que divertissant, laisse un peu sur sa faim. D'un côté, les intrigues avancent de manière logique et cohérente, mais certaines scènes manquent de l'impact émotionnel qu'on attendrait à ce stade de la saison. L'épisode commence par les conséquences directes des événements précédents, notamment l'explosion qui a blessé le père de Tyson. L'action se répartit entre plusieurs fronts : à Tulsa, Dwight cherche à résoudre le mystère de la tentative d'assassinat, tandis qu'à New York, la lutte pour le pouvoir entre Vince et Chickie continue de s'intensifier.
Le point fort de cet épisode réside sans doute dans l'arc narratif d'Armand, interprété par Max Casella. Cet ancien mafieux, devenu un peu paria, se retrouve au cœur de l'épisode. Ses tentatives désespérées de se sauver des représailles de Dwight sont poignantes, même si elles suivent un schéma assez classique du drame criminel. Voir Armand sombrer peu à peu, se faire rejeter par tous ceux à qui il tend la main, nous rappelle les meilleurs moments de séries comme Les Soprano ou Boardwalk Empire. Son désespoir se traduit dans une scène particulièrement forte où il laisse un message à son fils. Ses yeux humides et son visage marqué par l'échec disent tout : il sait qu'il est condamné. Mais malgré cette profondeur émotionnelle, l'épisode ne parvient pas à exploiter pleinement ce potentiel, se limitant à quelques scènes fortes sans vraiment en tirer toute la tension dramatique. L'intrigue autour de Vince et Chickie à New York, bien qu'intéressante sur le papier, manque un peu de dynamisme.
Vince prend enfin la décision de destituer Chickie, mais la manière dont cela se fait est étonnamment pacifique pour une série qui traite de la mafia. Pas de coup de théâtre spectaculaire, pas de violence brute - juste une déposition formelle où on lui dit qu'il est "viré". Certes, cela rappelle les intrigues subtiles et stratégiques des séries mafieuses emblématiques, mais ici, cela manque un peu de l'intensité dramatique attendue. On apprécie tout de même la tension qui persiste dans les dialogues, notamment lorsque Chickie tente de se rassurer en pensant qu'il pourrait peut-être revenir dans les bonnes grâces de ses anciens alliés. Mais l'épisode laisse une sensation d'inachevé : on s'attendait à plus de conflit, à une résolution plus explosive, surtout après l'intensité de l'épisode précédent. Un autre point d'intrigue concerne Cal Thresher, dont l'histoire prend un tournant abrupt. Son partenaire dans le trafic de cannabis, Jackie Ming, décide soudainement de le trahir et de prendre le contrôle de leurs opérations. Si l'idée est intéressante, l'exécution semble un peu précipitée.
Thresher, qui dominait la scène dans les épisodes précédents, est rapidement mis sur la touche sans véritable résistance. Cela crée une frustration chez le spectateur, qui aurait pu espérer un affrontement plus développé entre ces deux protagonistes. Cette décision de renverser Cal si rapidement aurait pu être un point culminant de l'épisode, mais elle tombe un peu à plat. On a l'impression que la série veut avancer rapidement vers de nouveaux enjeux sans vraiment exploiter le potentiel des conflits en cours. Malgré tout, Tulsa King ne perd pas complètement de son intérêt. La montée des tensions entre Dwight et ses ennemis promet une conclusion explosive pour les derniers épisodes. L'attaque contre les hommes de Dwight par les tueurs de Kansas City montre bien que la guerre entre les factions est inévitable. On sent que la série se prépare à quelque chose de plus grand, mais cet épisode semble plus être une transition qu'un véritable moment fort.
La série continue de jouer sur l'humour et le charisme de Stallone, avec des dialogues qui oscillent entre le sérieux et le décalé, mais cela commence à s'essouffler. La balance entre le ton léger et le drame intense, qui fonctionnait bien jusqu'à présent, paraît ici moins bien maîtrisée. En somme, cet épisode 8 de Tulsa King est un épisode charnière qui avance les pièces sur l'échiquier, mais qui manque un peu d'éclat. Les intrigues continuent de se développer, avec des moments forts, surtout du côté d'Armand, mais le rythme global semble moins soutenu que dans l'épisode précédent. La série reste divertissante, mais on attend avec impatience que la tension atteigne enfin son paroxysme dans les épisodes à venir.
Note : 6/10. En bref, la tension est présente mais j'ai été déçu par rapport à l'épisode précédent.
Disponible sur Paramount+