De faibles niveaux de magnésium augmentent le risque de maladie, conclut cette étude d’une éqipe de nutritionnistes de l’Université d'Australie du Sud (UniSA). Les chercheurs expliquent, dans l’European Journal of Nutrition, pourquoi une alimentation riche en magnésium est importante pour notre santé : notamment parce qu’elle réduit le risque de dommages à l'ADN et de troubles dégénératifs chroniques.
La recherche met en effet en lumière un lien étroit entre de faibles niveaux de magnésium et des niveaux élevés d’homocystéine, un acide aminé génotoxique. Cet acide aminé toxique endommage les gènes du corps, rendant les personnes plus sensibles à la maladie d'Alzheimer et de Parkinson, aux maladies gastro-intestinales, à toute une série de cancers et au diabète.
Le magnésium est le quatrième minéral le plus abondant dans le corps humain. Plus de 600 enzymes en ont besoin comme cofacteur et près de 200 en ont besoin pour activer des processus critiques dans le corps.
Le magnésium est impliqué dans des centaines de processus biologiques. Ce nutriment, un métal alcalino-terreux, joue un rôle clé dans la régulation du métabolisme glucidique et lipidique, pour la santé des tissus musculaires, la santé cardiaque et l'équilire nerveux. Ces effets contre le stress psychologique ont ainsi été démontrés.
Des aliments riches en magnésium comprennent les céréales complètes, les légumes verts, les noix, les haricots et le chocolat noir, en apportant du magnésium, ils contribuent à aider le corps à produire de l'énergie, à la santé osseuse, au contrôle de la glycémie et de la tension artérielle, et finalement, au bon fonctionnement du cœur, des muscles et des reins.
L’auteur principal, le Dr Permal Deo, biologiste moléculaire à l’UniSA, un faible apport en magnésium (moins de 300 mg par jour) augmente le risque de nombreuses maladies, dont le risque de dommages à l’ADN, un rôle qui jusqu'à cette étude, restait mal compris.
L’étude analyse des échantillons de sang de 172 participants d'âge moyen et révèle :
une corrélation directe entre de faibles niveaux de magnésium dans le sang (moins de 18 mg/L) et une augmentation des dommages à l’ADN,
même après ajustement en fonction du sexe et de l’âge ;
- une corrélation inverse entre le magnésium et l’homocystéine (Hcy),
- une corrélation positive entre le magnésium, les folates et la vitamine B12 ;
- cela suggère que des niveaux suffisamment élevés de magnésium dans le sang sont essentiels pour protéger nos gènes de la toxicité causée par l’homocystéine, qui augmente en cas de déficience en acide folique et en vitamine B12.
Les chercheurs résument : une carence chronique en magnésium est susceptible de perturber la capacité du corps à produire de l’énergie et à alimenter les cellules, provoquant un vieillissement accéléré des tissus et augmentant le risque de nombreuses maladies.
L’équipe travaille aujourd’hui à préciser l’apport alimentaire optimal en magnésium, que ce soit par l’alimentation ou par supplémentation, et l’impact de ces apports sur l’apparition ou la progression du cancer et d’autres maladies chroniques.
Source: European Journal of Nutrition 12 June, 2024 DOI : 10.1007/s00394-024-03449-0 Low magnesium in conjunction with high homocysteine increases DNA damage in healthy middle aged Australians
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