Message à l'attention des lecteurs, ce billet est une fiction. Les âmes sensibles peuvent être rapidement écoeurées. Les scènes jugées violentes sont atrocement sincères.
J'avais décidé d'abattre un des grands patrons du discount, super discount, super mega discount. Les prix ? Calculé au plus juste, rafler la minable mise.
Les produits ?
De la sous-merde pour empoisonner "de bon coeur". Après tout, l'idée était belle. "Permettre aux pauvres d'avoir l'illusion de se nourrir". C'est une des des idées les plus pourries et les plus révoltantes de notre siècle.
La part de marché des pauvres.
Nous étions une organisation ""désorganisée". Pas de chefs, chaque membre décidait de ses actions, de sa cible. La seule contrepartie exigée était d'informer sur la personne visée pour éviter le gaspillage de munitions.
Repérage des issues de l'hôtel Lutetia, une cohorte d'individus guettaient la sortie des poubelles. Les rues étaient envahies d'errants, de corps emmitouflés couchés à même le pavé. Des enfants sales analysaient des déchets.
Mon arme était chargée, à portée de main dans mon sac vide. J'avais exhumé une tenue élégante de mon ancienne vie. Je faisais encore illusion.
L'assistante du boss au ton sirupeux n'avait pas douté du sérieux de ma proposition, j'avais proposé l'affaire du siècle, des tonnes de boîtes de conserves quelques heures avant l'avarie.
Le rendez-vous m'avait été confirmé dans l'heure. Je me rendais dans les salons de cet hôtel pour un petit déjeuner. Beethoven était avachi dans un fauteuil moelleux. Sa coupe de cheveux était semblable à celle du dernier porte-parole du gouvernement victime de l'organisation.
J'ai fait mine de sortir mes papiers de mon cartable, j'ai tiré à bout portant une vingtaine de chamallows bas de gamme, comme toutes les victimes, il a ouvert la bouche sous l'effet de la surprise et a commencé à étouffer ....
Puis mon arme s'est enrayée, saleté de quincaillerie achetée dans un discount .....
... BIG NICE PRICE.
Agathe