Russophobes

Publié le 30 août 2008 par Jlhuss

Mon impression avec la Pologne et pas mal d’autres pays de l’ancienne sphère d’influence soviétique, c’est qu’ils n’ont jamais tourné la page de la guerre froide . Ni les USA d’ailleurs.

Alors qu’en Europe occidentale, ce me semble, nous avons joyeusement fêté la chute du mur de Berlin comme la fin de celle-ci (certes, nous nous sentions bien moins concerné, mais rappelons que la doctrine militaire française qui vient d’être “réformée” était entièrement basée sur la gestion de l’invasion soviétique).

Donc, alors que dans nos têtes nous reconstruisions l’Europe dans une logique plutôt joyeuse façon ERASMUS (c’est comme ça que je l’ai senti chez les jeunes de ma génération), les pays de l’Est n’ont pas cessé d’être obnubilés par la peur des russes. D’où leur empressement à vouloir trouver un protecteur militaire. D’où leur allégeance sans faille à la politique de ce protecteur. D’où aussi leur troublante coopération dans ce qui est la parfaite poursuite de l’encerclement de l’ennemi russe.

Car dans l’installation des missiles en Pologne, du radar en république Tchèque, ou le détour des oléoducs et gazoducs par la Géorgie soumise aux USA, c’est bien une politique d’encerclement et d’isolement de la Russie qui est poursuivie.

Si l’on ajoute l’humiliation mondiale subie par celle-ci suite à la chute du communisme et sa perte d’influence. Sachant également le nationalisme de fond de la Russie, comment être surpris que la Russie ait un réflexe guerrier aujourd’hui? Comment ne pas comprendre que la brutalité Poutinienne dénoncée par les pays de l’Est existe d’abords et avant tout parce qu’ils se sont fait complices du dépeçage et de l’attitude permanente de défiance et de menace à l’encontre de la Russie depuis plus de 15 ans.

Que les pays de l’est se soient rapprochés de leurs voisins occidentaux et qu’ils soient rentrés dans le concert des nations après la chute du mur de fer est tout à fait normal, souhaitable, heureux. Qu’ils se soient tournés contre leur voisin avec hargne en s’alliant avec l’ancien ennemi de celui-ci et qu’ils n’aient jamais voulu concevoir que le communisme stalinien avait autant frappé la Russie qu’eux, et qu’il y était tombé également, portait en soit les germes des tensions actuelles et des conflits à venir.

Bref, que ces pays se soient rapprochés de l’Europe et des USA n’était pas une mauvaise chose, mais ils l’ont fait en tournant le dos à la Russie. Pire, en coopérant avec toutes les manœuvres qui pouvaient humilier ou menacer cette même Russie. Je ne crois pas que ce soit la meilleure façon de construire une paix durable.

La coopération dans l’UE, entre la France et l’Allemagne notamment, aurait du leur démontrer que c’est dans l’instauration d’un nouveau rapport, d’une coopération étroite, qu’ils auraient pu assurer leur sécurité, plutôt qu’en cherchant l’alliance avec les rivaux et ennemis de leur voisin.

Sycandre , commentant “Cuba au Caucase ”