Golden kamui est manga de Satoru Noda prépublié dans le magazine Young jump (seinen manga) entre 2014 et 2022. Il comptabilise un total de 31 volumes. Il remporte le Le Manga Taishō de 2016 et le Grand Prix du 22e Prix culturel Osamu Tezuka en 2018. En France, il est édité par Ki-oon dès 2016, c’est en octobre 2024 que sort son 31e et dernier volume.
L’anime produit par le studio GENO est quant à lui disponible sur Crunchyroll. J’en avais parlé sur le blog voici quelques années maintenant. Notez qu’il existe aussi un long métrage sortie en 2024 et qui est disponible sur Netflix.
De quoi ça parle ?
Saichi Sugimoto est une véritable légende de la guerre russo-japonaise du début du XXe siècle. Surnommé “l’Immortel”, il a survécu aux pires batailles menées dans les régions les plus sauvages qui soient. Mais quand le conflit se termine, il se retrouve seul et sans le sou… C’est alors qu’il apprend l’existence d’un fabuleux trésor de 75 kilos d’or accumulé par les Aïnous, peuple autochtone vivant en harmonie avec la nature. Hélas, le magot a été volé, puis caché par un homme désormais enfermé dans la pire prison d’Hokkaido. Les seuls indices menant au butin sont de mystérieux tatouages inscrits sur la peau de criminels évadés…
Pour Sugimoto, la chasse au trésor est lancée… Cependant, seul, il a peu de chances de s’en sortir. À peine sa quête commence-t-elle qu’il manque de se faire déchiqueter par un ours brun ! Il ne doit la vie qu’à l’intervention providentielle d’Ashirpa, jeune indigène liée aux propriétaires légitimes du butin. Ils décident de faire équipe pour affronter les nombreux dangers qui les guettent sur la route de l’or des Aïnous…
Ce qui compte vraiment : l’or, l’amour, la famille, la guerre ?
Ce qui est très intéressant avec Golden Kamui c’est cet audacieux mélange entre aventure, informations historiques et ethnologiques, mais aussi d’humour potache. Cette mayonnaise un peu bizarre prend très bien. Satoru Noda a trouvé un équilibre subtil sans jamais partir dans toutes les directions tout au long de sa série.
On s’attache assez vite aux deux personnages : Sugimoto et Ashirpa. Lui, le soldat bourru mais increvable, et elle, la petite fille pleine de ressources et d’entrains. Duo improbable qui pourtant se lance dans une aventure incroyable qui va changer leur existence. Si Ashirpa est la clé de l’énigme, Sugimoto est un son guerrier protecteur défiant la mort. Le personnage d’Ashirpa est très intéressant car elle n’est jamais la demoiselle en détresse. Elle a sa vision de son avenir et une tête bien faite. A aucun moment le trésors lui tournera la tête.
Trahisons et secrets bien gardés
Sur leur route, ils vont croiser de nombreux ennemis, mais aussi des amis. Mais attention à ceux qui pourraient bien les trahir. Car oui, tout n’est pas blanc ou noir. Rappelons que c’est avant tout l’appât du gain et parfois la vengeance qui motivent la plupart d’entre eux. Au final une belle brochette de personnages haut en couleur et en couardise. Le chara design de ses derniers est d’ailleurs toujours soigné. Impossible de se tromper sur ces « gueules » atypiques.
On sait que l’auteur s’est inspiré de son arrière grand père pour dépeindre son personnage principal. Il s’est aussi plongé dans des recherches sur le peuple Aïnous et à même consulter des experts anthropologues. Après se long périple et toutes ces aventures, Ashirpa comprend que nos cultures sont éphémères et qu’il faut s’accepter les uns les autres. Mais aussi s’ouvrir aux autres. Le dialogue est ce qu’il y a de plus import, plus que lors, les terres et les combats. En bref, vivre en harmonie avec ses voisins. Un message fort que portent Golden Kamui et son auteur Satoru Noda depuis ses débuts.
Un design avec des gueules très marquées, une histoire d’aventures, de guerre et d’argent, une pincée d’humour, le tout dans un contexte historique très bien documenté c’est ce qui fait la force de Golden Kamui. Une série trop peu connue à mon humble avis.
Service presse
L’article GOLDEN KAMUI : retour sur une saga incroyable est apparu en premier sur LAST EVE - Le blog de Tanja.