… et non pas les morts comme nous disent inlassablement année après année ces crétins de journaleux - un pléonasme. Le jour des Défunts (le 2 novembre), on fête nos chers disparus.
Deux occasions de gouter quelques bouteilles et se remémorer quelques bons souvenirs …
En apéritif, tout simplement, un Meursault les Tillets 2014, domaine Alain Gras: nez de chardonnay plutôt riche, complexe, avec des notes grillées élégantes et une fine amertume noble. Notes mentholées apportant une grande fraîcheur salivante. Attaque en bouche assez vive quoique ronde, avec une belle salinité salivante. C’est à la fois rond et allongé. Impression de minéralité type « esquimau », qui s’allonge en sifflet en bouche. Les fins amers sont finement vanillés. La trame minérale type « silex » présente un charme évident. Persistance superlative, vive et vivante. Un Meursault à mi-chemin entre classique et moderne (ce dernier parfois un peu trop acerbe, mais pas ici !). Grand vin de gastronomie avec un potentiel de garde certain. Excellent ++
Avec une côte de veau, sauce au vin jaune, petits cèpes et purée normande maison (du beurre, de la crème et un peu de matières grasses en supplément), un Pernand-Vergelesses, premier cru Ile des Vergelesses 2014, domaine Rapet père et fils: une robe diaphane, brillante, sur un rubis élégant. Nez complexe, d’abord sur les fruits noirs, puis une pointe fumée, une impression infusée (thé). Effluves secondaires sur l’herbe mouillée, les feuilles mortes, définissant un « entre deux âges » très prometteur, toujours jeune, nullement fatigué. Grande bouche (de grand cru), construite sur une acidité millimétrée. C’est vif, rond et fruité. Les tannins, légèrement réglissés, sont totalement fondus, laissant une impression suave. L’acidité équilibre parfaitement l’ensemble, le laissant paraître toujours jeune. Fine angulosité saline, profonde et salivante. Finale jeune, sur les épices douces, un grain soyeux et des tannins charmeurs. Allonge enveloppante exceptionnellement persistante. Exceptionnel
Bruno