... COMPLAINTE DE NOS VOIX...
COMPLAINTE DE NOS AMES...
A la dérive de nos proses entrelacées,
Dans les entrelignes jamais abandonnées,
Nos âmes, aux plus mystérieuses rimes,
S'accrochent à cette lettre sans rythme.
Serait-ce en "AR" ou "ER" ?
Rien ne glisse jusqu'à par terre.Nos yeux tirés, nos corps fatigués
Exaltent dans les derniers instants de notre paix.
Les mots chutent et se bousculent,
Un brouhaha dans une pustule,
Tout se tourne à la renverse
Qu'une seule pensée traverse
Nos mains s'agitent, se crispent, tremblent.
Il est là au bout de notre doigt,
Ce verbal qui ne connait que notre loi.
Se tenant prêt à défier l'encre mouillée,
Ne possédant qu'un seul désir de crier,De tremper la plume dans l'encrier,
joyeusement pour ne pas la rouiller
La sueur colle à notre front,
Transparence gouttelette de la pluie.
Jamais expression ne nous fera affront.
Nous retenons les syllabes qui fuient.
Nous hurlons, piète ! à notre cerveau,
De ne point rendre notre tâche à l'eau.
Car poète entier, nous sommes nés,
sensible à nos amours donnés.
Nous, écrivains en tout genre, encrés
Envoutés, passionnés d’une atmosphère,
Écrivains d’aujourd’hui éphémère
Brandissons nos torches, allumons ce feu d’entrée
Muets de nos voix, nous sommes affligés
Cris de nos Ames sur nos pages nues, figées.
Dans cette voltige, les lettres sont au dessin,
Amis de nos sens colorés d'un tel
festin,
Devenant les yeux de nos esprits enflammés,
Merveilles de l'Eternité à
jamais.
Aurore