Laisse-féline

Ne me laisse pas mourir
C'est trop bon
Je ne peux mentir
Qu'en étant seul
Mais pas devant tes yeux
Lorsque tu me chevauches.
Non continue
Ne me laisse pas
Les vagabonds ne nous regardent plus
Elance-toi grimpe
Encore un peu.
(Je saisissais tes hanches
Comme bouées de noyade
Le flot
Ininterrompu
Des sens la sueur les halètements)
Tu ne peux me laisser en plan
J'ai su que nous serions liés
Pour long
Temps
Ce jour où j'éjaculais dans ta bouche
Le palais de mes papillotes
Papillons de cendres
Ou la grotte des pierres électriques.
Et là
Qu'est-ce que j'attends pour avaler l'encre
Lever l'ancre du bout des doigts
Un diadème de plumes
Aiguisées de fils-plasma.
(Je suis béat immobile
Marionnette devant ton corps
Tes ongles-défibrillateurs)
Mon dos couturé de cicatrices
La fermeture éclair du passé
La visière le casque
Le voyage vers demain.
Alors attendant j'arrive
A t'entendre je ne reste plus en place.