Que Faire de Son Ado : Et Si on Inventait le Village EHPAD Pour Ces Boulets en Quête d’Identité ?

Alors, que faire de son ado ? Ceux qui en ont, ou qui en ont vu de près, savent de quoi il retourne : des créatures mutantes, oscillant entre un agacement perpétuel et une incompréhension abyssale, avec parfois une poussée d'acné et de rébellion non calculée en bonus. On s'interroge sur la possibilité même de les comprendre - et franchement, la science peine à donner une réponse claire. Mais l'idée germe : pourquoi ne pas les regrouper ? Oui, oui, un village d' ados, ou mieux, une sorte de centre spécialisé, un EHPAD du genre repaire de morosité juvénile, avec activités incluses pour les cas les plus extrêmes.

Peut-on vraiment comprendre un ado ?

Là-dessus, les avis divergent. Les ethnologues se penchent, les sociologues s'étripent, et les parents... eux, lèvent les yeux au ciel en espérant un miracle. Si l'on écoute un article d'une rare utilité publié par Le Sociographe, la question de la compréhension de l'adolescence semble aussi insoluble qu'un Rubik's cube sans couleurs. Pour tout dire, comprendre un ado, c'est comme vouloir dialoguer avec un dauphin : il y a des bruits, des signaux, mais pas de véritable compréhension.

Alors oui, peut-on vraiment comprendre un ado ? Certainement pas ! Les ados, eux-mêmes, ne se comprennent pas - leur cerveau est en constante reprogrammation, comme un ordinateur sous Windows 95. Donc pourquoi lutter ? Acceptons notre impuissance.

Un village pour ados : l'idée qui pourrait (enfin) libérer l'humanité

Et si, au lieu de se casser la tête à les comprendre, on les envoyait ailleurs ? Genre, loin, dans une sorte de village d'ados autogéré. Imaginez un endroit où ces spécimens peuvent évoluer en semi-liberté, entre eux, et sans interférence parentale. Un espace délimité, pour les besoins de l'étude scientifique, et évidemment pour la préservation des adultes. Ce serait une sorte de village-ado, modèle test, pour observer leurs comportements, comme on le ferait dans une réserve naturelle.

Pourquoi personne n'y a pensé ? Ou alors, si. Dans certains coins de l'Afrique ou d'Asie, des ethnologues ont peut-être déjà découvert un modèle où la transition vers l'âge adulte est encadrée par des rites, des moments de rupture symboliques. Nous, dans nos sociétés modernes, n'avons même pas un feu de camp pour symboliser ce passage - on préfère attendre, impuissants, que l'âge adulte les sauve, enfin.

L'EHPAD pour ados : une alternative pratique

Puisqu'on a des EHPAD pour les personnes âgées, pourquoi pas des centres pour adolescents ? Imaginez un lieu où les ados pourraient passer quelques années, entre eux, sous une surveillance discrète, mais sans parents pour les irriter. Ils pourraient s'y languir en paix, partager leurs frustrations et, idéalement, découvrir que l'ennui est une voie vers la sagesse (ou pas). On pourrait même leur donner des activités adaptées, du genre " atelier de critique sociale sur TikTok " ou " séance de méditation pour rageurs chroniques ".

Et ne sous-estimons pas l'effet de groupe : parfois, il suffit de voir un congénère en pleine crise pour prendre un peu de recul. Alors oui, un EHPAD spécial ados, ça pourrait marcher ! Avec une offre " tout compris ", des chambres avec murs insonorisés et une salle de détente pour hurler à pleins poumons. Bref, un sanctuaire pour les âmes torsadées.

Les leçons de l'ethnologie : et si on s'inspirait d'autres cultures ?

Il semblerait que dans certaines civilisations moins branchées sur le coaching parental, il existe des pratiques d'intégration pour les ados qui détonnent de nos méthodes. L'ethnologie nous apprend que dans certaines tribus africaines ou asiatiques, il y a des rites de passage où les ados quittent leur cocon familial pour un temps, intégrant une communauté où ils apprennent à se démerder seuls. Alors, pourquoi ne pas remettre ça au goût du jour ? Un voyage immersif sans Wi-Fi, où les ados partiraient une année dans un groupe d'inconnus, dans un village monté pour l'occasion ?

L'idée ne manque pas de potentiel : elle offre une solution temporaire, permet un apprentissage de la vraie vie loin de la zone de confort. Sans oublier l'effet bénéfique pour les parents qui, de leur côté, pourraient enfin respirer un peu.

Mais que faire si rien ne fonctionne ?

Face à l'adolescence, la meilleure stratégie reste souvent l'acceptation passive. Ce qui ne signifie pas capituler, mais simplement admettre qu'il n'y a pas de solution miracle. Après tout, si le mystère de l'adolescence n'est pas encore résolu en 2024, ce n'est probablement pas demain la veille qu'on trouvera une solution parfaite. Peut-être qu'à force d'études, on finira par découvrir un jour une méthode pour les aider à traverser cette période sans drame - mais en attendant, qui sait ? Peut-être qu'un jour, notre civilisation mettra enfin au point le village spécial ados ou l'EHPAD de l'adolescence, nous débarrassant temporairement de ces charmants fardeaux.

En attendant, les parents n'ont qu'à prendre leur mal en patience et espérer que la tempête passe.

Suite à ma lecture de : https://shs.cairn.info/revue-le-sociographe-2015-5-page-181?lang=fr

Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News