Les 1001 ... qu'il faut avoir ... dans a vie.

The Young Gods - L'eau rouge(1989)

Pays : Suisse

Durée : 41:10

D'une durée de huit minutes, le titre d'ouverture La Fille de la mort, place The Young Gods bien au-dessus des autres groupes industriels. Il doit s'agir de l'unique titre d'introduction de ce genre à être joué sur trois temps, à utiliser des samples dans le style boulevardier, des accordéons inspirés de Weimar, avant d'enchainer sur un tourbillon psychédélique orchestral puis sur des boucles de cordes jouées pizzicato, soutenues par des motifs de batterie fracassants. (Ils ont continué d'explorer la musique berlinoise d'avant-guerre dans l'album The Young Gods play Kurt Weill en 1991.) Mais les moments les plus ésotériques sont compensés par l'emphase religieuse de Longue Route et l'Amourir, ce dernier étant à l'origine un single figurant uniquement dans les rééditions de l'album. Sur Crier les chiens, le chanteur Franz Treichler se sert de sa voix comme d'un instrument, ses cris ressemblant par moments à ceux d'un oiseau - technique reprise par les groupes de black metal, des années plus tard.

Le groupe tire son nom d'un morceau des Swans. Lorsque les Gods persuadent  l'associé de Michael Gira, Roli Mosimann, de prendre en charge la production, ils réalisent un de leurs vœux les plus chers. Au lieu de faire exploser les décibels, comme le font les nombreux groupes industriels de l'époque, Mosimann crée des espaces pour que la batterie et les guitares puissent s'articuler dans des strates distinctes.

La pochette représente le sigle des Young Gods, représenté de façon schématique dans une grotte, sur fond rouge sang.