Dans ce roman, Amélie Nothomb imagine comment un homme ordinaire prend la vie d'un mort.
Un conte dans lequel la romancière renoue avec le décalé et l'absurde.
Il y a dans l'œuvre d'Amélie Nothomb une habitude des accroches courtes et inattendues, des dialogues surréalistes et légers. Le fait du prince s'ouvre sur l'une de ces discussions anodines, pendant un dîner. Un homme explique à quel point il est désagréable, lorsqu'on reçoit, de voir l'un de ses invités mourir chez soi. L'un des convives va ensuite assister, dans son propre corridor, à la mort d'un illustre inconnu, et décider alors de lui prendre son identité.
Avec son 17e!! roman, Amélie Nothomb renoue avec l'absurde. Car Baptiste Bodave ne va rencontrer que peu de difficultés à prendre l'identité d'Olaf Sildur, un riche malfrat - on le devine - qui cache chez lui une femme superbe qui se fait chier. On vit chaque journée dans le même état de stupeur que ce héros, qui s'étonne sans cesse que son plan fonctionne si bien. Il s'habitue jour après jour à cette vie luxueuse quasi surréaliste; l'unique question du jour n'est-elle pas de choisir la marque du champagne qu'on ouvrira?
Reste à convaincre cette femme qu'il est bien son mari, un défi beaucoup plus délicat... Pour rythmer ce récit, simpliste sur le fond, Amélie Nothomb insère des discussions légères, souvent sur le mode de la plaisante philosophie de comptoir.
Pas forcément du grand Amélie mais à lire sans aucun regret.
LES COMMENTAIRES (3)
posté le 25 octobre à 21:34
rêve, c'est le premier mot qui m'est venu! si vous voulez lire ma critique, elle est disponible sur le site web que j'ai annoncé.
posté le 10 septembre à 16:10
incohérent plus qu'absurde, je pense qu'Amélie avait autre chose à écrire ce jour là.
posté le 10 septembre à 16:08
"Le fait du prince" est un mauvais livre. L'absurde est partout, absurde ou foutage-de-lecteur, et ne m'inspire pas à réflexion. Le fond est grotesque, simplet à mourir, le fond n'est pas à retenir. Le sens, lui, est plus intéressant. je n'ai pas vu une critique qui parlait d'un rêve. Car tout ce livre est un rêve, car tout est possible dans ce roman(qui au passage n'en est pas un). La dernière page livre la vérité, l'immensité blanche comme une feuille de papier. Je pense (j'en suis sûr) qu'A.Nothomb cherchait à ne rien dire en particulier, une sorte de non-roman, elle cherchait à se moquer d'une société de consommation qui rend stupide le lecteur, si stupide qu'il est prêt à acheter une merde. Ce côté là est bien. La mauvaise face, c'est nous, lecteurs naïfs, dont elle se fout éperdument. Le rêve, c'est le luxe, l'argent qui ouvre toutes les portes. Ici, Baptiste a tout sons sa main, même la fille (qui ne semble pas conne ?!, Baptiste devient intelligent, commence à apprécier la laideur de l'art contemporain, cet art qui ne ressemble strictement à rien, comme ce livre, art qui a la particularité néfaste d'occulter la réelle beauté de la vie d'un esthète. Bref, Amélie Nothomb nous fait bouffer du papier pour une daube qui ne parle de rien mais qui dit tout de ce que nous faisons la nuit, quand le ciel est dégagé. Déçu. gravement déçu. 170 pages inquiétantes (une nouvelle quoi ?) d'une écrivaine pressée par un éditeur, Albin Michel, qui ne voit par sa notoriété que l'aspect mercantile. Nous avons chacun à sa porte son propre destin, saisir sa chance est légitime. et quand on l'a, cette chance, facile est décrire des choses. Point barre.
Pour finir, un bon livre fait réfléchir, ouvre a des questionnements, un bon livre remet en cause. Un bon livre doit nous donner ce je-ne-sais-quoi qui ressemble comme à "son" champagne, a des bulles excitantes. Chère Amélie, dont livre est un rêve à la fois court et long sans punch,