De la banlieue de Liverpool à la célébrité mondiale, l’amitié entre Paul McCartney et John Lennon a connu son lot de hauts et de bas. Les deux auteurs-compositeurs en herbe se sont rencontrés pour la première fois à la fin des années 1950, lorsqu’ils ont uni leurs forces musicales au sein de The Quarrymen, le groupe de Lennon qui a précédé les Beatles. Sans le savoir, ils étaient en passe de devenir le duo d’auteurs-compositeurs le plus accompli de l’histoire de la musique.
Les Quarrymen ne rencontrent pas nécessairement un grand succès, mais tout change lorsqu’ils deviennent les Beatles — ou, au début, les Silver Beatles — en 1960. George Harrison, ami de McCartney, est recruté comme guitariste principal, tandis que le batteur Ringo Starr rejoint le groupe quelques années plus tard. La formation est complète et la Beatlemania va bientôt déferler sur le monde.
Lennon et McCartney partagent un véritable amour pour l’écriture de chansons et deviennent donc naturellement les principaux paroliers du groupe. Au départ, cette passion commune leur a été très utile. Ils ont travaillé ensemble pour écrire certains des premiers succès du groupe, de leur premier single “Love Me Do” au magnifique “I Want To Hold Your Hand“, mais leur relation s’est rapidement détériorée en raison de divergences créatives et d’autres tensions.
Une amitié mise à l’épreuve par le succès
À mesure que la Beatlemania évoluait, les Beatles s’éloignaient les uns des autres et les principaux paroliers préféraient écrire seuls. Bien que tout ce qu’ils créaient soit attribué à leur partenariat en raison d’un accord antérieur, les succès ultérieurs comme “Let It Be” et “All You Need Is Love” ont été écrits séparément, reflétant leurs intérêts créatifs divergents. Lennon, en particulier, était plus intéressé par une collaboration avec sa partenaire romantique, Yoko Ono, qu’avec son coéquipier des Beatles.
Les problèmes internes du groupe se sont révélés insolubles, et le groupe s’est séparé en 1970. Après cela, Lennon a lancé dans la presse des insultes acerbes à l’encontre de son ancien partenaire de composition. Malgré ces critiques, les deux hommes sont restés liés et se respectaient mutuellement. Ils se sont réconciliés au milieu des années 1970, avant la mort tragique de Lennon.
“Here, There and Everywhere” : Un moment de complicité entre Lennon et McCartney
Plutôt que de se souvenir des critiques que Lennon lui avait adressées dans les médias, McCartney préfère se rappeler d’un compliment rare mais précieux qu’il avait reçu de son partenaire compositeur. Pendant le tournage de Help!, McCartney se souvient qu’eux deux s’étaient assis pour écouter leur propre musique dans une cabine autrichienne. Lorsque la chanson “Here, There and Everywhere” a été jouée, Lennon a été touché et a complimenté McCartney, déclarant : “Tu sais, c’est probablement ta chanson préférée”.
McCartney se souvient : “C’était donc un bon compliment. Je m’en souviendrai toujours”. La chanson, qui figure sur le septième album du groupe, Revolver, est entourée de titres plus expérimentaux comme “I’m Only Sleeping” et “Tomorrow Never Knows“, mais “Here, There and Everywhere” se distingue par sa douceur et son romantisme.
Un hommage musical intemporel
Contrairement aux tendances plus psychédéliques de l’album, “Here, There and Everywhere” est un classique de McCartney, marqué par de douces mélodies et des paroles poignantes. Il exprime le souhait que son amour l’accompagne partout. “Pour mener une vie meilleure, j’ai besoin que mon amour soit là”, chante McCartney dans les premiers instants, “ici, en faisant chaque jour de l’année”. Il est facile de comprendre pourquoi Lennon admirait tant cette chanson.
En plus d’être la chanson préférée de Lennon, “Here, There and Everywhere” est également très chère à McCartney. Bien qu’il ait du mal à choisir sa chanson préférée dans son vaste catalogue, cette chanson semble être son choix de prédilection, peut-être en partie influencé par l’admiration que Lennon lui a témoignée.
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