La faiseuse d’étoiles, Mélissa Da Costa

Par Antigone

C’est aujourd’hui que sort en librairie cette réédition en format collector pour les fêtes de La faiseuse d’étoiles. Mélissa Da Costa a précisé sur son compte Instagram hier que ce roman est aussi toujours en vente au profit de l’UNICEF dans sa version poche. De l’autrice, j’ai lu Tout le bleu du ciel et Les lendemains, avec une nette préférence pour le premier. Je ne savais pas si j’allais aimer ce récit, qui a le ton d’un livre pour la jeunesse, et pourtant j’ai été cueillie…  Alors qu’Arthur va devenir père, il se remémore ce qu’il s’est passé, quand il n’avait que cinq ans. Un jour, sa mère est rentrée à la maison avec une nouvelle incroyable : elle avait reçu une mission secrète. Elle allait bientôt remplacer le Gardien des Merveilles sur la planète Uranus et devenir une Faiseuse d’étoiles. Malgré les regards des adultes entre eux, malgré ce qui peut semer le doute dans l’esprit d’un jeune enfant, la mère d’Arthur fait preuve ensuite d’une imagination sans limites et infaillible. Elle emmène son fils en vacances, essaye de faire de chaque moment une fête merveilleuse. Son père et la famille proche jouent le jeu de la mission à venir, prenant le risque qu’Arthur découvre un jour la vérité… Je ne suis pourtant pas très fan des histoires qui font monter les larmes aux yeux mais l’autrice ici a le talent de nuancer le drame que l’on soupçonne dès les premières pages. Le lecteur, en effet, se demande plutôt, devant l’imagination dont fait preuve la maman d’Arthur, si mentir ainsi à un enfant, même pour la bonne cause, est une bonne idée. Et la suite de l’histoire nous montrera d’ailleurs que le résultat peut être complexe. J’ai été particulièrement émue par le sacrifice de la mère d’Arthur qui se prive d’un adieu pour garder son fils dans le merveilleux et la joie. J’ai aimé ce qu’elle créait ainsi autour de lui. Je ne suis pas certaine que ce livre soit au final un conte pour enfants. Il est surtout un vibrant hommage à la capacité de beaucoup de mères d’enjoliver une réalité parfois rude, de s’oublier et de créer autant qu’elles peuvent la joie autour d’elles.

 Editions Albin Michel – 31 octobre 2024

 J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

Dans le cadre des collaborations commerciales que je peux entretenir avec quelques éditeurs, et pour information, j’ai reçu le livre ci-dessus gratuitement, mais je ne suis pas rémunérée pour en parler.

éé