Angel est une mère qui aime régner sur la vie de ses enfants et de son entourage, une mère avec tous les préjugés victoriens qui "seraient incrustés séparément dans du béton armé" elle est comme "une énorme crème glacée très appétissante mais bourrée de copeaux d'acier." Dans l'ombre, elle œuvre pour arriver à ses fins, affirmer son pouvoir et ne pas se retrouver seule. Mais les enfants grandissent, Julian revient de la guerre accompagné d'une fiancée américaine qui n'est pas dupe du jeu de Angel, Slaney batifole dans les prés avec un jeune colonel, Tiddley la nièce commence à se rebeller.
Ce que j'ai aimé :Angel joue un jeu cruel et profondément égocentrique, teinté de méchanceté, elle semble vouloir le bien de ses enfants mais finalement reste une femme qui surtout veut son propre bien. Son éducation trop rigide provoque finalement sa solitude.
Les scènes et dialogues ressemblent à ceux d'une pièce de théâtre avec ses entrées et sorties tonitruantes dignes d'un vaudeville. Ainsi, les excès des uns et des autres transparaissent plus vivement dans cette comédie de moeurs à la psychologie toujours aussi fine.