Mise à jour le 31/10/2024 par Angry Mum
Voilà un sujet où la contradiction ne tient qu'à la surface. D'un côté, on nous serine que le bio coûte un bras, que c'est réservé aux bobos de centre-ville ou aux " illuminés " en quête de détox. De l'autre, en creusant un peu, l' agriculture industrielle se révèle être un gouffre financier pour l'État, les citoyens, et même pour nos corps. En réalité, une agriculture bio est un investissement sur le long terme, tandis que l'agriculture industrielle est une course effrénée vers des coûts invisibles mais colossaux pour l'ensemble de la société.
L'envers du décor de l'agriculture industrielle
Avant tout, mettons les points sur les i : l'agriculture industrielle, ce n'est pas juste des grosses machines et des champs sans fin. C'est surtout une dépendance maladive aux intrants chimiques (engrais, pesticides) et à l'énergie fossile. Le hic, c'est que si l'on regarde le vrai coût, on ne peut plus dire que le bio est plus cher. L'agriculture intensive, elle, coûte à l'État une fortune en subventions et en soutien indirect pour maintenir cette dépendance chimique. Et ça, ce sont nos impôts.
Imaginez un champ de blé conventionnel. Pour maintenir ses rendements " rentables ", il lui faut une bonne dose de pesticides et d'engrais chimiques. Mais qui paie pour les effets de ces produits sur l'environnement ? L'impact des nitrates dans l'eau, des pesticides dans l'air et des sols morts en bout de chaîne ? C'est nous. En bout de ligne, les contribuables doivent dépenser encore plus pour dépolluer, pour traiter les maladies respiratoires liées à ces produits, ou pour compenser les pertes de biodiversité.
Le bio, plus cher à l'achat... mais infiniment moins coûteux pour la planète
Si le kilo de carottes bio coûte plus cher, c'est parce qu'il reflète un coût " réel ". La carotte industrielle, elle, ne prend pas en compte les tonnes de pollution créées pour la produire. Le bio, en revanche, économise sur les traitements chimiques, respecte les sols, et garde les nutriments intacts dans les légumes. Et s'il coûtait moins cher à long terme pour tout le monde ?
Ce qu'on oublie de nous dire, c'est que le bio, sur le long terme, régénère la terre au lieu de la détruire, n'abîme ni les nappes phréatiques ni la biodiversité. Des études montrent que l'agriculture biologique contribue à préserver les ressources naturelles, là où l'agriculture intensive les ponctionne sans vergogne, à coups de subventions que l'on continue d'avaliser en haut lieu. Le bio rend donc indirectement de l'argent à la société, tandis que l'industriel la saigne.
Le poison économique : ces coûts cachés de l'agriculture intensive
Les partisans de l'agriculture intensive claironnent que les rendements sont meilleurs, donc qu'elle est " plus productive " et " rentable ". Mais là encore, c'est un raccourci bien simpliste. Ce qu'on ne vous dit pas, c'est que l'agriculture industrielle épuise les sols, favorise des super bactéries résistantes aux pesticides et mène tout droit vers une dépendance ingérable aux importations de produits chimiques. Elle nécessite aussi des soins de santé plus coûteux à cause de la pollution généralisée et des perturbateurs endocriniens disséminés dans notre environnement.
Ces " coûts cachés " ne sont pas assumés par les géants de l'agro, bien sûr, mais par nous tous. C'est ainsi qu'on se retrouve à payer des milliards en traitements médicaux, en coûts de dépollution, et en perte de biodiversité. En réalité, si l'on incluait les coûts de dépollution et de soins dans les prix des produits industriels, le bio nous apparaîtrait d'un coup comme une solution " bon marché ".
Le choix éclairé : l'illusion du court terme et le pari du long terme
Les médias et les consultants libéraux sont nombreux à ne voir que le court terme. Ils vantent les mérites d'une agriculture " moderne " qui répond à la demande de l'instant. Mais les experts qui raisonnent à long terme savent bien que le bio est la seule issue durable, la seule qui garantisse des ressources saines pour les générations futures. En privilégiant une approche écoresponsable, on n'achète pas qu'un légume : on protège des terres fertiles, des eaux pures et une qualité de vie globale qui ne dépend pas d'intrants chimiques.
Investir dans le bio, c'est payer aujourd'hui pour économiser demain. C'est bien là que se trouve le cœur du problème : une agriculture intensive nous fait payer au prix fort notre aveuglement à long terme. Quant au bio, il répare les dégâts et garantit une agriculture vivable dans les décennies à venir.
Alors oui, peut-être que le prix d'un panier bio peut encore faire froncer les sourcils. Mais en termes de coût global pour la société, c'est un investissement sans comparaison, et surtout le seul choix viable à long terme.
Envie de signer la pétition : https://framaforms.org/je-signe-lappel-de-lorient-1729424796
Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News