Hī nostalgía t̂ōn drákōn : mythistórīma Traduction : Caroline Nicolas
Roman extrêmement décevant, "La Nostalgie des Dragons" ne présente, n'en déplaise aux rédacteurs des quatrièmes de couverture, aucune ressemblance avec les ouvrages d'Umberto Eco. Certes, nous apprenons quelques petites choses, ici et là, sur la Préhistoire mais rien d'extraordinairement renversant. Qui pis est, l'intrigue, mal bâtie, boite très bas et, pour tenter de masquer ses faiblesses, l'auteur accumule (dès la seconde moitié du roman) des coups de théâtre qui n'en sont pas.
Une momie préhistorique a été mystérieusement dérobée dans les caves du musée d'Athènes où elle était conservée. Pourquoi, d'ailleurs, était-elle dans ces caves et pas bien en vue et joliment illuminée dans les rayons du musée, telle est la question que les autorités culturelles, puis les forces de l'ordre ne cessent plus, depuis cette disparition, de poser au professeur Ion Dragonas, conservateur du musée dévalisé.
Il semblerait en effet que la momie en question était bien plus vieille qu'on ne l'avait observé. Ce qui lui conférait une valeur exceptionnelle et aurait dû, justement, lui donner accès aux niches les plus glorieuses du musée. Dans ces conditions, comment expliquer sa mise au rancart et sa disparition ? Dragonas ne serait-il pas complice des voleurs ? Pourquoi le vol n'a-t-il pas été revendiqué ? Pourquoi ...
Etc.
Pour prouver sa non-implication dans l'affaire mais aussi pour récupérer ce trésor sans prix qu'est la momie, Dragonas entame une sorte de tour d'Europe de tous les scientifiques et de tous les lieux ayant eu un rapport avec l'objet du délit. La police grecque lui a imposé d'office un "ange gardien", la commissaire Andromaque Koutroubas, avec laquelle il entretient des rapports d'abord très houleux, puis quasi amoureux.
Et l'on voyage, l'on voyage. La momie et ses ravisseurs sont devant nous mais toujours derrière une porte que nous avons à peine le temps de voir se refermer en claquant qu'il faut déjà repartir. La frustration grimpe, grimpe ...
Mais quand l'auteur nous expose les raisons (?) ayant motivé le vol de la momie, elles apparaissent très brouillonnes et, à vrai dire, on n'y comprent pas grand chose. On s'y retrouverait mieux dans le Labyrinthe du Minotaure.
Un livre qui ne laisse pas un souvenir impérissable et à la réputation pour moi usurpée. ;o(