Selon une information publiée récemment par Libération, une publicité du pétrolier Shell a été jugée « mensongère » par l’Autorité de Régulation de la Publicité (ASA) de sa très Gracieuse Majesté la Reine Elisabeth II.
Alors que Shell se vantait dans une publicité de contribuer au développement durable en présentant un projet d’exploitation de sables bitumeux au Canada, l’ASA saisie par le WWF, a estimé que l’industriel ne montrait pas comment il maîtrisait concrètement ses émissions de C02. Le WWF s’est félicité de cette décision, en estimant «qu’il s’agissait d’un signal fort aux entreprises qui utiliseraient indûment des arguments écologiques».
L’exploitation sables bitumineux est-elle ou non favorable au développement durable ? Je laisse le soin aux spécialistes d’en juger. Toujours est-il, qu’ au lendemain de la semaine du développement durable j’avais dénoncé, dans un billet en date du 13 mai dernier, le fait que le "durable" utilisé à l’excès, allait devenir galvaudé, à l’instar de feu la citoyenneté d’entreprise.
A l’heure où les entreprises sont examinées et jugées par leurs parties prenantes, à mon sens leur communication responsable se doit d’être factuelle, raisonnablement démonstrative ; elle doit montrer que l’entreprise s’est engagée dans une démarche de progrès en évitant scrupuleusement toute auto-proclamation. Du durable au périssable, il n'y a qu'un pas. Il serait souhaitable que les entreprises et leurs agences se gardent bien de le franchir.
Bertrand Desmier - http://blog.bdccom.com