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Free (Groupe Iliad) n’en démord pas. Il veut faire de la téléphonie mobile. Selon La Tribune, le fournisseur d’accès, qui a repris sa place de deuxième, juste devant Neuf, et toujours après Orange, souhaite plus que jamais se voir attribuer une licence mobile. Le trublion des FAI semble sûr de sa force. “Nous proposons de donner de l’argent à l’Etat et du pouvoir d’achat aux Français ! Mille euros d’économie par an pour un foyer avec un enfant et trois abonnements ! Qui peut être contre ?“, se demande Xavier Niel, le fondateur du groupe. L’attribution de la quatrième licence mobile par l’Arcep (le régulateur des télécoms), pour laquelle le groupe Iliad s’était porté candidat depuis 2007, reste au point mort. Le FAI avait à l’époque demandé l’étalement du paiement (619 millions d’euros). La requête avait provoqué une réaction hostile des autres opérateurs qui s’étonnaient de la possibilité d’un tel traitement de faveur. Par la suite, le gouvernement avait proposé, parmi d’autres solutions, le morcèlement de la quatrième licence en différents blocs. Free, qui repousse l’idée de devenir un opérateur mobile virtuel (MVNO), semble tout disposé aujourd’hui à se contenter d’un nombre de fréquences réduit, de manière à disposer de son propre réseau. “Avec 10 Mégahertz, et même une licence plus courte de quinze ans, au lieu de vingt, nous pouvons bâtir un projet solide“, avance Maxime Lombardini, dg d’Iliad. L’attribution de la quatrième licence, et des ses lots, ne devrait intervenir qu’au cours de l’année 2009. Avec le rachat récent de l’italienne Alice pour 775 millions d’euros, le FAI a fait gonfler sa base d’abonnés de 885.000 nouveaux clients. Il compte sur cette toute récente acquisition pour amortir ses futurs investissements dans la téléphonie mobile et dans la fibre.