Magazine Concerts & Festivals

EP - That Never Happened - Lone Assembly

Publié le 30 octobre 2024 par Concerts-Review
That Never Happened Lone Assembly

EP - That Never Happened - Lone Assembly

NoPo

LONE ASSEMBLY - That never happened - EP 2024

Cette modeste assemblée s'entend depuis Genève, au bord du Lac Léman.
Et dès la première écoute de 'Seven souls' en Septembre 2023, le premier titre partagé, l'aimant a fait son effet car je me suis senti fortement attiré. Aucune information ne transpire d'abord, si ce n'est la découverte d'une atmosphère baignée dans la tristesse exprimée par une esthétique blafarde, pâle, grisâtre et même maladive ou malaisante.

Le visuel de l'EP le prouve avec la photographie d'un homme et une femme assis, côte à côte, sur 2 chaises séparées et habillés de vêtements d'un autre siècle, leurs visages étant remplacés par des fleurs, fleurs qui entourent aussi leurs mains gantées. Le résultat dérangeant ressemble à des épouvantails effrayants.

Aujourd'hui, on en sait plus au sujet des 4 musiciens suisses :
Voice, keys & synth: Raphaël Bressler
Guitar: Glenn Le Meur (un immigré breton?)
Bass: Jim Bodeman
Drums & percussion: Keryan Wurlod

Sébastien Tavel enregistre l'EP au Under Oak Studio à Gland (toujours près du Léman, légèrement plus au Nord).
Forcément, du gland, cette petite rondelle en a... et ça ne me chêne (ahaa) pas de le dire? D'ailleurs, je ne vois (ahha) pas que cela. De la glandiloquence (ahaa, bon je me calme) aussi et ce n'est pas pour me déplaire!

Tout au long du disque, le chant aristocratique, qui, sans hésitation, me fait penser à Bryan Ferry, diffuse brillamment une mélancolie touchante.
(Et Fairie-tale autant que Leman-tal (ahaa), excusez-moi c'est nerveux, j'installe juste un contrefeu protecteur face à des émotions)

Allez, on s'en paye une tranche, bon appétit!

Une cadence monolithique, amortie par une courbe de basse à son synthétique, pose les bases de cette musique post-punk présentée dans ' Cut the roses'. La voix, charismatique, intervient avant les nappes de claviers enveloppantes, donnant encore plus de profondeur au style gothico-cold wave. Sur le refrain, la basse bourdonne, la guitare strie, la caisse claire claque, une instrumentation ample, baignée de claviers qui envoûtent jusqu'au bout.

Un râle de guitare à effets lance le titre suivant ' Blue morning' aussi fouettée à l'alternance grosse caisse/caisse claire qu'arrosée de coups vifs et réguliers sur la Charley. On connait 'Blue Monday' (New Order), voilà 'Blue morning', presqu'aussi dansant dans son post-punk. La basse joue le gros dos et la guitare s'alarme par instants. La voix, grave autant qu'élégante, garde son calme à débit mesuré. A mi-morceau, la gratte réverbère avec éclat dans un passage atmosphérique alors qu'on entend une voix aigüe au loin. Puis quelques touches de piano et le chant font la jonction vers le final où les cordes, vivement frottées, ne lâchent rien.

Puis vient ' All around me' un morceau aux empreintes cold-wave eighties du romantique Human League. La nappe de clavier s'étend de façon brumeuse, marquée par une touche de ci de là. Le son de la grosse caisse, sourde, contraste avec les claquements sur la caisse claire alors que la basse rebondit grassement. Le chant conserve un ton particulièrement solennel, presque détaché, aussi classe que Jim Kerr. Lorsque la guitare intervient, c'est sous forme d'arcs lumineux à la Simple Minds, qui prennent de l'ampleur au bout. Un mélange des plus réussis!

Le son évanescent du synthé introductif rappelle les grands moments dépressifs de Joy Division mais chantés par Ferry. Puis lorsque le clavier prend de l'ampleur et diversifie ses sonorités passant par des vibrations, il devient grandiloquent face à la guitare rougeoyante. Sur le refrain, il tintinnabule pendant que des chœurs soutiennent le chant traversé d'éclairs de guitare, toujours façon Charlie Burchill (Simple Minds). Attention! ' Seven souls' est un très grand morceau accrocheur, qui aurait fait un tube dans les 80's.

Des accords tristes, à la guitare acoustique, propagent une onde émouvante tout au long de ' Backwards'. La voix s'en mêle avec grâce puis une gratte électrique joue dans l'écho.
Plus loin quelques touches de piano électrique remplissent les interstices. Beau à pleurer!
Les textes, imprégnés d'une grande mélancolie sublimée par la voix exceptionnelle de Raphaël, évoquent des instants dramatiques.
Le groupe confie avoir été frappé par la perte d'un être cher. Cet EP lui rend hommage et prend, en effet, des tournures cathartiques.

Depuis, le single 'Keep the flame' est sorti avec cette même atmosphère nostalgique et touchante mais loin d'une vague froide.
Tout au contraire, ces mélodies, superbement jouées, nous envahissent et nous réchauffent l'âme par tant d'humanité.
1.Cut the Roses 03:47
2.Blue Morning 04:27
3.All Around Me 03:01
4.Seven Souls (Remastered) 03:25
5.Backwards 04:07

Words & music by Raphaël Bressler, Glenn Le Meur & Jim Bodeman
Recording & mixing by Sébastien Tavel at UnderOak Studio, Gland (CH)
Mastering by Julien Grandjean at JetLag Audio, Vevey (CH)
Art direction by Hylia Howl & Glenn Le Meur
Cover by Loïc Zybach
In memory of Jessica Richard, forever remembered and loved.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Concerts-Review 35011 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte