Liberté, responsabilité

Ces derniers temps, je me sens de plus en plus libertaire. Dans le sens que les gens sont grands et qu’en tant qu’adultes, ils prennent leurs libertés. (tiens, c’est drôle, je voulais mettre « responsabilités » mais j’ai mis « libertés », je laisse comme ça). J’ai de moins en moins envie qu’on encadre, qu’on contrôle, qu’on décide au niveau de l’Etat ce qui est bon pour les gens. Car oui, je dis bien l’Etat, non pas la République. La République, c’est un système où le citoyen est partie prenante de la vie du pays, où il participe, est entendu, bref, un pays où il y a débat public. Pas cette espèce de gouvernement condescendant qui nous dit ce qui est bon pour nous, qui nous répète sans cesse « vous n’avez pas compris, nous, on sait ». Je me trompe peut-être, depuis l’Italie, mais je ressens les choses comme ça. Bon, ceci dit, je ne conteste pas le vote démocratique qui nous a menés là, mais je le regrette.

Alors pour rattacher ça à la bioéthique, parlons encore des ventres. Peut-être qu’il faudrait autoriser la location d’utérus. Après tout, personne ne souhaite que son enfant pousse dans le ventre d’une femme battue, exploitée. Ca pourrait être plus sournois, j’en conviens. Mais interdire est-il meilleur ? L’interdiction de la prostitution a-t-elle empêché la prostitution ? Ne pouvons-nous pas faire confiance à nos concitoyens pour choisir individuellement les solutions les plus raisonnables à leur désir frustré d’enfant ? Plutôt que d’opposer une loi à leur désir, loi qui renforcerait encore le sentiment d’être victime.

Enfin voilà, j’ai le sentiment qu’on est de plus en plus infantilisés, ce qui a pour effet d’exacerber nos frustrations, nos désirs deviennent caprices. Nos peurs deviennent psychoses sociales. Nous avons perdu confiance en tout, mais surtout en nous-mêmes.

Ce n’est qu’une réflexion en passant… Je vous suggère de lire le post à ce lien, qui présente un point de vue intéressant:

http://kystes.blog.lemonde.fr/2008/07/18/

Oui, les vacances sont déjà finies… jusqu’en septembre.