Amanite vireuse (Amanita virosa), mortelle, massif de Belledonne, Isère, août 2008
Petit aparté dans ma saga indienne. Ces jours-ci, j'ai des flux conséquents de lecteurs avec des requêtes qui sentent bon les sous-bois : "Où trouver des champignons en Isère", "Champignons dans les Alpes", "Où cueillir les morilles" (qui comme chacun sait sont des espèces terriblement automnales), "Recette pour les chanterelles violettes" etc. Je me sens redevable de ces personnes affamées qui contribuent au bonheur de mes statistiques de visites. Aussi, je m'empresse de satisfaire leurs demandes. UNE FOIS POUR TOUTES.
Les Amanites phalloïdes, je les trouve généralement sous les chênes, très près de l'agglomération grenobloise. Il suffit de monter sur la colline du Murier, à Saint-Martin-d'Hères. Trois virages et hop, c'est là. Les Amanites vireuses sont plus alpestres. On en voit plein en ce moment dans la mousse des sapinières qui courent sur les balcons du massif de Belledonne, par exemple sous les stations de ski de Chamrousse et des Sept-Laux, souvent avec les Amanites Tue-Mouches d'ailleurs. Le Cortinaire montagnard, malgré son nom, pointe son chapeau roussâtre à des altitudes modestes : je ne l'ai guère vu que dans les forêts de Chambarans, autour de Roybon. Le Lactaire à coliques, si bien nommé, préfère les stations acides sous les pins du Trièves, vers Monestier-de-Clermont. Quant au Bolet satan, il hante ces jours-ci les forêts calcaires des rebords exposés de la Chartreuse, vers Saint-Hilaire-du-Touvet.
Voilà pour les espèces les plus décoratives du moment. Si le besoin devait malgré tout se fait encore sentir, je vous parlerai dans un prochain billet des Gyromitres, des Tricholomes tigrés et du Clitocybe du bord des routes (qui ne pousse pas que sur la côte de Moirans - les gens du cru apprécieront le jeu de mots). Et d'ici là, bonne cueillette, cette fin d'été est très propice !