Moins de deux semaines dans cette ville, et j'ai déjà une jolie petite collection de curiosités urbaines. J'ai l'impression que les semaines suivantes ne feront pas exceptions, d'où le «(1)» à la suite du titre de ce billet.
Le tombeau de Hernan Cortès. L'affaire n'apparait sur aucune carte touristique et n'est mentionné dans aucun guide de voyage que j'ai pu consulter. Rien à l'entrée de cette église sobre et de seconde ordre n'indique qu'on y trouve Cortès à l'intérieur non plus. Pour des raisons évidentes, Cortès n'est pas une figure célébrée à Mexico. Il serait plutôt considéré comme le père maudit de la nation (aujourd'hui très majoritairement métissée). Ainsi, dans un élan anti-espagnol du début des années 1800, le mausolée dédié à Cortès menaçait d'être détruit par la population. Un décret présidentiel prévoyait donc de bruler les restes, mais en fait, un ministre cacha la dépouille sous le plancher de la chapelle d'un hôpital (dédié à Jesus Nazareno). Le mausolée a été démantelé puis une partie a été expédiée en Sicile. Un document, découvert en 1946 seulement, expliquait que les restes avaient été déplacés et que Cortès reposait maintenant dans dans une alcove murale à côté de l'évangile. Après un siècle caché, on a authentifié les restes et une plaque indique désormais l'endroit où repose le conquistador.
Deux figures qui ne sont plus aussi populaires qu'à une certaine époque - les gens ont totalement oublié le régime de Batista duquel ils ont libéré Cuba - mais qui demeurent parmi mes figures politiques préférées; Fidel et el Che, honorées ici dans une petite plaza du quartier San Rafael. je n'ai pas pu m'empêcher de poser avec eux.
Je ne compte plus le nombre de reproduction du David de Michelangelo que j'ai pu voir dans mes voyages. Celui-ci s'ajoute donc à ce lot d'hommages à l'artiste italien. (Colonia Roma).
Un autre hommage à un artiste italien; Leonardo Da Vinci, qui est non seulement peint ici sur une murale, mais on a aussi mis sa Joconde à ses côtés. (Station de Métro Copilco).
Même murale - c'est un long hommage dans la station de métro, au niveau des quais; ici, Van Gogh et Michelangelo.
Il y a encore beaucoup de coccinelles au Mexique, et j'en ai repéré deux particulières: celle-ci, avec une carrosserie en fer forgé à travers de laquelle on voit les sièges est dans l'entrée d'un garage de Navarte Poniente...
... et celle-là est décorée de plus de 2 millions de petites billes formant une mosaïque recouvrant sa carrosserie. Elle est exposée au Musée d'art populaire de Mexico.
Dans les limites du quartier Roma Norte, on retrouve les vestsiges d'un d'aqueduc dont je ne suis pas encore arrivé à déterminer l'origine (ni l'âge, donc).
Les cireurs de souliers sont légions dans les villes latino-américaines (quoi que l'an dernier à pareille date, je n'en ai vu que très rarement dans les villes du Yucatan et du Campeche). Celui-ci a un client qui semble-t-il peut faire cirer ses chaussures alors qu'il est en services ;-)
Nous savons tous que les colibris que nous voyons chez nous au Québec l'été migre vers le sud l'hiver venu. J'imagine que la probabilité que cet individu-là soit un des colibris qui habitent à la maison de St-Venant-de-Paquette est assez faible, mais quand même, apercevoir un colibri dans une mégapole de 22 millions d'habitants, c'est quand même une curiosité.
Je termine ce premier billet de curiosités avec un autre oiseau, tiens. (Colonia Navarte Oriente).--