Critiques Séries : The Irrational. Saison 2. Episode 3.

Publié le 29 octobre 2024 par Delromainzika @cabreakingnews

The Irrational // Saison 2. Episode 3. A Kick in the Teeth.

L'épisode 3 de la saison 2 de The Irrational, intitulé " A Kick in the Teeth ", est arrivé avec son lot de rebondissements et de surprises, mais aussi quelques défauts qui m'ont laissé un peu sur ma faim. Alors que la série continue d'explorer des intrigues criminelles complexes, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer une certaine prévisibilité dans le déroulement de cet épisode. Si l'on continue à apprécier le charisme de Jesse L. Martin dans le rôle principal d'Alec, l'épisode a tendance à tomber dans des schémas un peu trop classiques. L'épisode démarre sur le retour de Rose, engagée en tant que " fixer " pour aider Soph, une collègue accusée de meurtre. Cette intrigue promettait un affrontement de taille entre deux personnages féminins puissants, mais elle prend rapidement une tournure plus nuancée. Le meurtre présumé se déroule lors d'un match de hockey, où Leah, une ancienne rivale de Soph, trouve la mort après un coup de patin fatal. Dès le début, l'épisode sème le doute sur la culpabilité de Soph.

L'accent est mis sur leur passif tendu, notamment sur une ancienne blessure infligée par Leah qui avait mis fin à la carrière sportive de Soph. Cependant, le traitement de cette rivalité féminine m'a laissé perplexe. Beaucoup de séries aiment opposer des femmes, surtout dans des environnements compétitifs comme le monde de la finance dans lequel évoluent ces personnages. Or, The Irrational tente de déconstruire ce stéréotype en montrant que Soph n'était pas aussi haineuse envers Leah que l'on pouvait le croire. Cette tentative est louable, mais elle manque de profondeur. Les personnages semblent survoler leurs émotions sans jamais réellement les confronter. L'épisode nous mène d'un point A à un point B sans trop de détours, et c'est là que réside l'un des principaux défauts. Dès que la question de l'empoisonnement au raticide est soulevée, il devient évident que le meurtre n'est pas l'œuvre de Soph. Alec, en utilisant ses compétences en neuropsychologie, parvient rapidement à écarter plusieurs suspects en raison de détails comportementaux, notamment en lien avec le trouble obsessionnel compulsif du petit ami de Leah.

Même si ces éléments apportent un certain réalisme à l'enquête, l'intrigue se déroule de manière trop linéaire à mon goût. Le vrai coupable ? Un cadre supérieur de la société financière qui cherchait à dissimuler un détournement de fonds. Leah, qui avait découvert cette fraude, était sur le point de la révéler, ce qui a conduit à son meurtre. Cette révélation finale n'apporte pas réellement de surprise, surtout dans un univers où les intrigues financières se soldent souvent par des trahisons internes. Le thème du harcèlement sexuel est également abordé dans cet épisode, mais il reste malheureusement en surface. Leah, qui avait signalé les comportements inappropriés de son supérieur à la direction des ressources humaines, n'avait pas été victime de représailles directes de sa part. Cependant, j'aurais aimé que la série aille plus loin dans la responsabilité de ce supérieur, et qu'elle insiste davantage sur la nécessité d'assumer ses erreurs.

Le fait que Leah ait eu le courage de dénoncer ces comportements est un point fort de l'épisode, mais le traitement du sujet reste trop rapide et superficiel. Heureusement, The Irrational continue de s'appuyer sur des personnages attachants, et c'est sans aucun doute ce qui sauve cet épisode d'une routine trop évidente. Jesse L. Martin incarne un Alec toujours aussi captivant, utilisant son intelligence émotionnelle et sa compréhension des comportements humains pour résoudre l'enquête. Ses interactions avec Rose sont particulièrement marquantes dans cet épisode. Leur relation, bien qu'empreinte de tensions et de doutes, évolue de manière positive. Les deux personnages discutent ouvertement de leurs peurs respectives : Rose, craignant de perdre Alec dans une situation dangereuse, et Alec, qui vit avec la conscience d'avoir survécu à un incendie dans le passé.

Cette maturité dans leur relation est un aspect que j'apprécie particulièrement. Trop souvent, les séries policières se contentent d'insérer des drames romantiques pour pimenter l'intrigue. Ici, The Irrational prend le temps de montrer des personnages qui communiquent et grandissent ensemble, un aspect qui me semble rafraîchissant dans ce genre de série. En parallèle, l'épisode introduit une sous-intrigue centrée sur Marissa et Phoebe. Les deux femmes sont confrontées à un cas de hacking lié à un code signé par l'ex-belle-sœur de Marissa, Kylie. Cette intrigue permet d'explorer davantage le lien de confiance entre les personnages, en particulier celui de Marissa qui ne doute jamais de la loyauté de Kylie. Cette dynamique apporte une autre dimension à l'épisode, permettant de mettre en avant la solidarité féminine sans pour autant tomber dans des rivalités simplistes. Le moment où Marissa partage son expérience de la perte de ses amitiés en raison de son travail pour le FBI est poignant.

Cela rappelle que, parfois, devenir une meilleure personne implique des sacrifices. Cet aspect introspectif m'a vraiment touché, car il montre que, au-delà des intrigues criminelles, la série s'intéresse aux dilemmes personnels de ses personnages. En résumé, cet épisode de The Irrational reste dans la continuité des précédents, avec une enquête correcte mais qui ne sort pas des sentiers battus. Le scénario, bien que sympathique, manque de surprises et suit un chemin trop prévisible. Heureusement, la qualité des interactions entre les personnages et la profondeur de leurs relations sauvent l'épisode du désintérêt total. Alec et Rose continuent de porter la série grâce à leur alchimie et leur évolution personnelle, et les sous-intrigues autour de Phoebe et Marissa apportent un souffle nouveau. Toutefois, pour que The Irrational conserve son attrait unique, j'espère que les futurs épisodes sauront prendre plus de risques dans leurs intrigues et éviter les tropes classiques du genre.

Note : 5/10. En bref, une nouvelle énigme mais un scénario un peu prévisible.