Validation des essais d’interopérabilité en vol entre un hélicoptère et un drone

Publié le 28 octobre 2024 par Toulouseweb
  • Entre septembre et octobre 2024, des essais ont été réalisés depuis l’Île du Levant (84) et en Italie, avec le concours de la Direction générale de l’armement – Essais missiles (DGA-EM), afin de valider l’interopérabilité entre un hélicoptère et un ou plusieurs drones, contrôlés à distance au moyen d’une liaison satellitaire.
  • Ces essais ont été réalisés par un consortium* piloté par Thales AVS, dans le cadre d’un programme européen associant la France en tant que nation-cadre, l’Italie, l’Espagne et la Belgique.

Lancé en décembre 2021, le projet MUSHER (« Manned Unmanned System for HelicopteR ») s’inscrit dans le cadre d’un programme européen. Associant la France en tant que nation-cadre, il est co-piloté  par l’Agence de l’innovation de défense (AID) et la DGA, notamment l’Unité de management action 3D, DGA Ingénierie et projets et DGA-EM.

Les travaux de conception ont permis de valider le système de communication entre vecteurs pilotés et non pilotés, appliqué à la coopération hélicoptère-drone. 

Les essais de coopération hélicoptère-drone ont été conduits séparément puis simultanément depuis le site DGA-EM de l’Île du Levant et depuis le sud de l’Italie.

Ils ont mis en œuvre un hélicoptère H130 instrumenté associé à un drone VSR700 d’Airbus Helicopters pour la partie française et un hélicoptère de la société Leonardo associé au SW-4 Solo (hélicoptère dronisé avec un pilote à bord capable de reprendre les commandes), pour la partie italienne. Les sites d’essais et les aéronefs étaient connectés entre eux par une liaison satellitaire.

Ces essais ont démontré la capacité pour un opérateur de prendre le contrôle d’un ou de plusieurs drones depuis un hélicoptère situé à très longue distance. La démonstration en vol, effectuée le 9 octobre 2024, en présence du représentant de la Commission européenne, a permis d’éprouver des niveaux croissants d’interopérabilité, jusqu’au contrôle du drone d’un pays et de son système d’observation par un hélicoptère d’un autre pays, distants de 1 000 kilomètres.

La validation de ces essais en vol préfigure les nouvelles capacités qui seront accessibles sur les hélicoptères Guépard et Tigre rénovés au profit des forces armées, leur faisant ainsi bénéficier d’un élargissement significatif du spectre de leurs missions grâce à l’apport d’un vecteur inhabité.