C'est la rentrée littéraire, voici donc mon auteur coup de coeur!!:)
Et voilà donc un bel interview d'un homme, écrivain, passionné que j'adore.
Il se nomme Richard Keller mais comme nous commençons à bien nous connaître je l'ai surnommé Papy Richtoo pour ma dernière née qui dévore ses livres (oui au sens réel et non lecture!!:)
En attendant de le retrouver en séance de dédicaces ou au salon de Lyon, de Paris... Je vous invite à le redécouvrir aujourd'hui:
-Comment vous êtes-vous mis à l'écriture ? Qu’est-ce qui vous a poussé à coucher des histoires sur le papier ? Le vécu, l’imaginaire ?
Autant qu’il m’en souvienne, j’ai toujours eu un contact quasi charnel avec tout ce qui concerne l’écrit : l’encre, la plume, la feuille, etc…
J’adore les odeurs, le toucher, c’est un parfum nostalgique.
Etant autodidacte (je me soigne…), je crois qu’au départ j’avais quelque chose à me prouver, être capable de…
Le vécu, bien entendu il sert beaucoup, mais je préfère laisser vagabonder mon imagination. La question m’a souvent été posée, je ne peux répondre sauf à dire que c’est inné chez moi, j’ai toujours l’esprit qui vogue vers la prochaine aventure.
-Avant d’être publié, diriez-vous que vous avez vécu un réel parcours du combattant ?
Non, il y a dans la vie des moments, certains appellent cela le destin ou le hasard.
Me concernant, c’est simplement un concours de circonstances. Je commençais mon troisième ouvrage lorsqu’une publicité sur le web m’a interpellé.
J’ai contacté l’éditeur, c’était du compte d’auteur, ses réponses n’étaient pas satisfaisantes, je n’ai pas donné suite. Il m’a relancé et en bon commercial a su contourner la plupart de mes objections. J’ai donc publié sous cette forme mes deux premiers romans.
J’ai ensuite croisé la route de Pietra LIUZZO (qui ne pratique que le compte d’éditeur) sur un forum littéraire, et aujourd’hui je suis fier et heureux de vivre une nouvelle aventure à ses côtés.
-Quelle est votre méthode de travail ?Vous préparez un plan, des fiches avec les personnages, savez-vous toujours où vous allez ? Le temps que vous consacrez à écrire ?
Cela dépend du roman, en général je rédige un petit scénario qui évolue au fur et à mesure de l’avancement de l’histoire.
Je ne m’interdis rien par rapport au plan initial. Deux détails sont acquis dès le début, je connais parfaitement le début et la fin, au milieu tout est permis.
Je m’efforce d’écrire le matin, tous les matins si possible, surtout lorsque je suis immergé dans le roman, je vis et respire au rythme imposé par les héros.
-Commentvos proches vivent le fait d’avoir un auteur comme parent, ami ?
Ce n’est pas toujours simple, heureusement j’ai épousé une sainte femme et j’ai quelques amis fidèles…
Plus sérieusement, ce n’est pas simple d’être le conjoint d’un auteur, surtout lorsque je suis en période d’écriture, je vis dans mon monde où parfois les proches se sentent exclus.
Les amis connaissent ma passion, ils aiment en parler avec moi à condition de ne pas polluer une soirée rien qu’avec mes petits délires.
J’ai appris à n’en parler qu’à ceux qui le souhaitent.
Je vous rassure, je peux passer un week-end sans imposer ce sujet à mes hôtes.
-Lorsque vous écrivez, faites-vous relire à des proches au fur et à mesure ? Est-ce que leurs réactions, réflexions peuvent vous amener à modifier le cours de votre développement ?
Ma tendre moitié lit tous mes manuscrits, je tiens compte de ses commentaires sur la forme, rarement sur le fond.
Son appréciation est d’une aide précieuse pour les écrits suivants. Je fais lire le manuscrit fini à des amies auteures, leur ressenti est important.
-Croyez-vous un jour pouvoir vivre de vos écrits ?
Non, j’ai un désir et un souhait, le désir de me faire plaisir et de transmettre ce bonheur à un maximum de lecteurs. Je souhaite que cette passion n’ait aucune incidence sur l’état de mes finances.
-Que pensez-vous de la publication en ligne ?
Je n’y suis pas hostile, je pense que le lecteur n’est pas prêt à ce chambardement. Lelivre existe depuis des siècles et je crois qu’il a encore de beaux jours devant lui. Pour ce qui me concerne, le contact charnel avec l’ouvrage est essentiel, je ne peux m’en passer.
-Que pensez-vous des séances de dédicaces ?
Voilà un moment intense où parfois le temps s’arrête, où parfois le chaland vous regarde comme une bête curieuse, comme un produit, et puis il y a le miracle des rencontres, des lecteurs qui n’osent pas, d’autres qui veulent connaître le secret de l’inspiration, entendre parler l’auteur, le voir leur confier les affres de la création. La séance de dédicace est une étape importante dans la vie d’un auteur.
-Trouvez-vous encore le temps de lire ? !
Oui, j’arrive à lire deux à trois livres par mois, en privilégiant deux fois sur trois des auteurs non médiatisés. Je fais souvent de belles rencontres, la littérature ne se résume pas qu’aux têtes de gondoles…D’autres écrivent des ouvrages de qualité, il suffit pour ça de ne pas avoir d’à priori.
-Quels sont les auteurs que vous admirez ? Votre livre de chevet ?
Agatha Christie la reine du genre, PD James, Mary Higgins Clark, Duong Thu Huong, etc…
Mon livre préféré est Le docteur Jivago de Boris Pasternak.
-Côté musique, avez-vous une tendance particulière ?
Le jazz, le jazz, le jazz et Olivia Ruiz.
-Si vous n’aviez pas pu être édité, auriez-vous continué à écrire malgré tout ?
Je crois que j’aurai continué à écrire des poèmes et des textes courts.
-Pouvez-vous nous parler de votre dernier ouvrage ? Votre actualité ?
« Une fleur dans un champ d’herbes » vient de sortir chez Pietra LIUZZO, il s’agit d’une intrigue policière se déroulant simultanément en Normandie et en Savoie. La disparition d’un enfant de sept ans est au centre de l’histoire. Vous trouverez un résumé ainsi que des extraits sur le site de l’éditrice .
« Le huitième soleil » est lui aussi tout chaud chez Carrefour du Net, Une colombine funambule ; un autiste, pianiste de génie ; un expatrié, originaire d’un pays illuminé par huit soleils ; une animatrice radio libertine ; trois meurtres… tels sont les principaux ingrédients de cette intrigue policière pas comme les autres. Ces escales, parallèles aux errances d’un meurtrier aux confins de la folie, sont ponctuées par les entretiens de ce dernier avec l’expatrié. Créature venue d'ailleurs, voix intérieure du criminel ? Ces parenthèses portent un regard sensible, mais lucide sur le monde et les hommes.
-Avez-vous des retours de lecteurs ?
Oui, j’ai un lectorat assez fidèle, c’est très réconfortant, ceux qui ont lu le premier livre ont acheté le second. J’espère qu’au delà de cette fidélité, d’autres lecteurs accepteront de plonger en immersion dans mon univers.
-Qu’est-ce que cela vous a apporté de voir votre livre exister ?
La meilleure façon de jouir de ma retraite avec le sentiment de laisser un petit grain de sable au milieu d’un océan de matière.
Pour l'écouter: c'est ICI!