Dreamstate aura été dès ma première écoute une énorme surprise. Le dernier, LP.8, était un très bon album, mais difficile d’accès. Le précédent, Inner Song, était également une sorte de révolution sonore suite à un tout premier album, l’éponyme Kelly Lee Owens, magnifiquement berlinois dans sa technicité.
Avec ce quatrième album dorénavant depuis 2017, l’artiste galloise continue son tour d’horizon des sonorités qui lui plaisent, et nous plaisent. Elle est cette fois-ci, suite à ses collaborations passées avec Jenny Hval, John Cale ou Daniel Avery, accompagnée ici et là du duo irlandais Bicep, du légendaire Tom Rowlands des Chemical Brothers et de George Daniel, qu’on connaît notamment via son groupe The 1975. De plus, ce dernier justement, George Daniel, a monté son propre label DH2, qui est désormais la nouvelle maison de disque de Kelly Lee Owens.
Je m’extasie à nouveau avec Dreamstate, comme lors de ma découverte de son tout premier album. Et pourtant, il est bien différent. À l’instar du visuel en couleur – après trois albums aux teintes grisées uniquement – et même de son expression, son regard. Oui, il s’agit de mise en scène. L’art n’est qu’une mise en scène. Une mise en scène des émotions d’un, une artiste. Et Kelly Lee Owens partage ses émotions avec une candeur qui m’atteint en profondeur. Et c’est assurément l’un des plus beaux et plus grands albums électroniques de cette année.
(in Heepro Music, le 26/10/2024)
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