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Trust: une expérience de lecture stimulante et marquante

Par Carmenrob

Trust: expérience lecture stimulante marquante

Trust est un roman d'Hernan Diaz publié en 2022, lauréat du prix Pulitzer de la fiction en 2023. À l'époque de la spéculation financière des années 1920 à New York et du krach boursier de 1929, il explore des thèmes profonds comme le pouvoir de l'argent, l'image publique des puissants, la manipulation de la vérité et la manière dont l'histoire est façonnée par ceux qui détiennent le pouvoir.

Deux raisons en particulier m'ont fait apprécier ce livre. Premièrement, la structure narrative, divisée en quatre récits distincts, est complexe et admirablement tissée. Difficile d'en dire davantage sans dévoiler les surprises qui jalonnent la lecture. Deuxièmement, l'auteur a réussi à m'intéresser aux stratégies boursières - un véritable tour de force que je n'aurais pas anticipé !

Trust: expérience lecture stimulante marquante

Ce livre stimule notre intelligence et nous invite à remettre en question la notion de vérité : celle de ce riche financier et de sa femme, mais aussi celle de tout personnage public autour de nous. Trust ne cherche pas tant à émouvoir qu'à engager intellectuellement, et c'est franchement stimulant.

La réflexion sur la manière dont les puissants construisent leur propre légende et réécrivent l'histoire à leur avantage est particulièrement percutante dans le contexte actuel.

Si, dans la première moitié du livre, vous n'êtes pas sûr de la direction que prend l'auteur : PERSÉVÉREZ! La trame se dévoilera et vous tiendra en haleine jusqu'à la fin. L'effort de concentration sera récompensé.

Enfin, bravo à Hernan Diaz pour sa maîtrise littéraire dans la gestion des quatre voix distinctes qui composent ce roman.

Il se fascina pour les contorsions de l'argent - les façons dont on pouvait le forcer à se recourber sur lui-même et à ingurgiter son propre corps. [...] Si on lui avait posé la question, Benjamin aurait sans doute eu du mal à expliquer ce qui l'attirait dans le monde de la finance. Sa complexité, oui, mais aussi le fait qu'il voyait le capital comme un être antiseptiquement vivant. Il bouge, mange, croît, se reproduit, tombe malade et peut mourir.

Trust, pages 24, 25

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