Cette installation promet de capturer des millions de tonnes de CO2, mais qu'en est-il vraiment de son efficacité et de son impact futur ?
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Mammoth : une avancée majeure dans le captage de CO2
Le Mammoth, développé par la start-up suisse Climeworks, est désormais la plus grande centrale mondiale de captage de CO2. Situé près de Reykjavik, en Islande, il ambitionne d'absorber jusqu'à 36 000 tonnes de CO2 chaque année. Cette installation dépasse de loin son prédécesseur, Orca, qui ne capturait " que " 4000 tonnes par an.
La technologie utilisée par Mammoth, connue sous le nom de captage direct de l'air (DAC), extrait le dioxyde de carbone de l'atmosphère grâce à un processus chimique. Le carbone capturé est ensuite transformé en pierre et stocké sous terre, garantissant son emprisonnement permanent.
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Un processus en plein développement
Climeworks prévoit d'augmenter la capacité de Mammoth en ajoutant 72 conteneurs supplémentaires d'ici la fin de l'année. Actuellement, seuls 12 conteneurs sont en service. Cette expansion a pour objectif de maximiser l'efficacité du site et d'atteindre des niveaux de captage sans précédent.
Ce projet ambitieux s'inscrit dans une stratégie plus large visant à éliminer des millions de tonnes de CO2 de l'atmosphère d'ici 2030. Climeworks s'appuie sur l'énergie géothermique pour alimenter l'ensemble du processus, minimisant ainsi l'empreinte carbone de l'opération.
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🌍 Mammoth
Nouvelle centrale en Islande capturant 36 000 tonnes de CO2 par an
🔋 Expansions
Ajout de 72 conteneurs pour augmenter la capacité de captage
🤔 Controverses
Coût élevé et efficacité à grande échelle encore débattue
Les défis et controverses du captage de CO2
Malgré son potentiel, le captage de CO2 soulève des questions parmi les experts. Certains estiment que cette technologie est trop coûteuse et énergivore pour être appliquée à grande échelle. Le coût estimé est d'environ 1000 dollars par tonne de CO2 captée, un montant qui pourrait entraver sa mise en œuvre généralisée.
En revanche, Climeworks et d'autres acteurs de l'industrie continuent de développer des projets visant à capturer jusqu'à 10 millions de tonnes de CO2 par an d'ici 2030. Ces initiatives pourraient jouer un rôle crucial dans la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Alors que le Mammoth représente une avancée impressionnante, l'avenir du captage de CO2 reste incertain. Se pourrait-il que cette technologie devienne un pilier essentiel de notre stratégie contre le changement climatique, ou restera-t-elle une solution de niche à cause de ses coûts prohibitif ?