The Penguin // Saison 1. Episode 5. Homecoming.
L'épisode 5 de The Penguin, intitulé " Homecoming ", marque un tournant crucial dans la mini-série en dévoilant enfin le potentiel destructeur de son anti-héros, Oswald " Oz " Cobblepot. Après plusieurs épisodes de mise en place, de flashbacks et d'exploration des origines des personnages, cet épisode met les événements actuels en lumière, propulsant l'intrigue vers son inévitable dénouement. Ce qui était jusqu'ici une montée progressive des tensions bascule désormais vers une confrontation totale entre Oz et Sofia Falcone. Pour moi, cet épisode représente le moment où la série prend véritablement son envol, dépassant enfin les limites de l'exposition pour se concentrer sur l'action et la progression de l'intrigue. Raconter l'histoire d'un vilain n'est jamais facile. Cela nécessite un équilibre subtil entre le développement du personnage et la capacité à le rendre captivant, voire sympathique, aux yeux du public.
Les séries comme Breaking Bad ou The Sopranos ont brillamment su gérer cette complexité, transformant des personnages moralement discutables en figures quasi-héroïques. Dans The Penguin, Oswald Cobblepot est décrit comme un homme brutal et manipulateur, mais étrangement attachant. Jusqu'à cet épisode, on pouvait presque voir en lui un anti-héros plus qu'un véritable méchant, avec ses manœuvres intelligentes et son charme quelque peu bancal. Cependant, dans " Homecoming ", Oz franchit un seuil moral. Ses actions deviennent plus violentes et plus impitoyables, nous laissant entrevoir la véritable menace qu'il représente. L'épisode montre qu'il est prêt à tout pour atteindre ses objectifs, y compris éliminer Salvatore Maroni et incendier sa famille. Ces moments cruels illustrent parfaitement le basculement d'Oz vers la figure du méchant absolu, une transformation qui était peut-être attendue, mais qui frappe par son intensité.
Cet épisode fait basculer le récit vers une nouvelle phase, où Oz n'est plus seulement un manipulateur, mais une force implacable prête à anéantir tout obstacle sur son chemin. L'un des aspects les plus rafraîchissants de cet épisode est l'abandon temporaire des flashbacks. Après plusieurs épisodes où le passé des personnages, notamment celui de Sofia et Victor, a été exploré en détail, il était temps de revenir à l'action présente. " Homecoming " fait enfin avancer l'intrigue actuelle, et on sent que les enjeux montent d'un cran. Les personnages sont désormais en place, et la confrontation entre Oz et Sofia se profile de manière inéluctable. Cela me rappelle les meilleures heures de Game of Thrones, où les personnages complotaient dans l'ombre en prévision d'une confrontation explosive. Avec cet épisode, The Penguin gagne en rythme et en intensité. Les épisodes précédents, bien que fascinants pour leur exploration des personnages, donnaient parfois l'impression de retenir l'action principale.
Maintenant que ces explications sont derrière nous, la série se libère de ces contraintes pour embrasser pleinement son potentiel dramatique. L'action prend enfin le dessus, et cela se ressent à travers la manière dont Oz et Sofia préparent leur guerre respective. Un autre point fort de l'épisode 5 est la relation entre Oz et sa mère, Francis Cobb. La série met en lumière une dynamique familiale toxique qui n'est pas sans rappeler celle de The Sopranos. Francis est sans doute l'un des personnages les plus intrigants de la série, mais aussi l'un des plus odieux. Elle incarne cette figure maternelle toxique, dont la relation avec son fils est empreinte de cruauté et de manipulation. Leur échange dans cet épisode est particulièrement marquant, alors qu'Oz tente de réconforter sa mère, qui, en retour, lui lance des remarques venimeuses. Cette relation permet de mieux comprendre pourquoi Oz est devenu l'homme qu'il est. La froideur et le mépris de sa mère ont sans doute contribué à façonner sa personnalité implacable.
Mais au-delà de l'aspect psychologique, ces scènes renforcent également le sentiment d'isolement d'Oz. Il ne peut compter sur personne, pas même sur sa propre mère, ce qui explique en partie sa quête de pouvoir et de domination. Ce qui me frappe le plus dans " Homecoming ", c'est l'impression constante que chaque épisode nous mène vers un nouveau climax. Chaque fin d'épisode semble être une promesse d'une confrontation encore plus intense dans le suivant. Cette montée en tension est évidemment excitante et permet de maintenir l'intérêt du spectateur. Cependant, cela m'amène aussi à m'interroger sur la capacité de la série à maintenir ce niveau d'intensité jusqu'à la fin. Avec seulement trois épisodes restants, il devient crucial que The Penguin parvienne à " atterrir " avec justesse. De nombreuses séries ambitieuses ont trébuché dans leurs dernières lignes droites, et je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine appréhension à ce sujet.
Toutefois, jusqu'à présent, la série a su tenir ses promesses. Je reste donc optimiste, tout en gardant un œil attentif sur les prochains développements. L'épisode 5, " Homecoming ", marque un point tournant pour The Penguin. Après plusieurs épisodes de préparation, l'intrigue prend enfin son envol, offrant des moments de pure tension dramatique. La transformation d'Oz en un véritable méchant est désormais actée, et les personnages se dirigent vers une confrontation inévitable qui promet d'être explosive. Cet épisode, libéré des flashbacks, recentre la série sur l'action et le conflit, tout en approfondissant les dynamiques familiales complexes d'Oz. Avec seulement trois épisodes restants, l'enjeu est désormais de maintenir ce niveau d'intensité tout en offrant une conclusion satisfaisante. Si la série parvient à garder ce cap, The Penguin pourrait bien devenir l'un des meilleurs spin-offs de l'univers de Gotham.
Note : 7.5/10. En bref, The Penguin continue de développer son histoire sans dériver de ses objectifs grâce à la montée en puissance d'Oz.