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“Imagine” : L’album brillant et acerbe de John Lennon

Publié le 24 octobre 2024 par John Lenmac @yellowsubnet

Imagine est le deuxième album solo de John Lennon. Il est rempli de chansons brillantes, d’accroches géniales et de l’esprit acerbe toujours présent de John. Puissant, poignant, important et magnifique sont autant de mots qui décrivent Imagine – à la fois la chanson-titre et l’album sorti à l’automne 1971.

Une seule chanson ne fait pas un grand album, même si elle est aussi déterminante qu’Imagine… et, ne vous y trompez pas, il s’agit d’un grand album, plein de chansons brillantes, avec de superbes accroches. Grâce à l’esprit acerbe de John, l’album ne s’approche jamais du genre de musique que Lennon trouvait sans intérêt et sans signification.

Sommaire

Un album de transition pour John Lennon

John commence à travailler sur l’album qui deviendra Imagine un peu plus de trois mois après avoir terminé John Lennon/Plastic Ono Band. L’enregistrement s’est déroulé en trois étapes distinctes, la première entre le 11 et le 16 février, suivie d’une autre entre le 24 et le 28 mai, avant quelques derniers overdubs et le mixage à New York pendant le week-end du 4 juillet. Les premières sessions ont eu lieu à Abbey Road, les suivantes au studio personnel de Lennon à Tittenhurst Park, et les sessions finales à New York.

Imagine est un album très différent de ses précédents travaux. Lennon l’a décrit à David Sheff en 1980 comme “Plastic Ono avec une couche de chocolat“. Cet album est plus immédiatement accessible, mais il ne faut pas penser que John s’est adouci pour autant.

Yoko Ono, l’influence majeure derrière “Imagine”

Comme son précédent album, Imagine est marqué par l’influence de Yoko Ono. La brillante chanson-titre en est le meilleur exemple. Les poèmes de Yoko, publiés dans son livre Grapefruit en 1964, ont inspiré à John les paroles de “Imagine“. Le poème de Yoko “Cloud Piece” comprend les vers suivants : “Imaginez les nuages qui s’égouttent, creusez un trou dans votre jardin pour les y mettre“. John a déclaré plus tard que “Imagine devrait être attribué à Lennon/Ono”. Une grande partie de l’inspiration – tant les paroles que le concept – vient de Yoko, mais à l’époque, John admet qu’il a omis sa contribution, influencé par une certaine “macho attitude”.

Une production subtile mais marquante

Qu’est-ce qui fait de “Imagine” un enregistrement aussi parfait ? Dès les premières mesures au piano, la chanson capte immédiatement l’attention. La production intelligente, avec le déplacement du piano du centre vers un panoramique stéréo complet, met en valeur la voix plaintive de Lennon. Les cordes subtiles arrangées par Torrie Zito ajoutent à la grandeur de cette collaboration créative entre John et Yoko.

Des chansons marquantes et acerbes

Au-delà de “Imagine“, d’autres titres montrent la diversité de l’album. “It’s So Hard” est un blues à 12 mesures proche de l’esprit de Plastic Ono Band, avec des cordes et un solo de saxophone par King Curtis. “I Don’t Want To Be A Soldier“, interprété par un groupe incluant George Harrison à la guitare slide et Nicky Hopkins au piano, est l’une des chansons les plus simples de Lennon, mais sa puissance vient de sa répétition hypnotique.

Des morceaux comme “Jealous Guy“, “Gimme Some Truth“, et “Oh My Love” montrent la richesse émotionnelle de l’album. “Gimme Some Truth“, en particulier, illustre le talent de Lennon pour aborder des questions politiques, toujours aussi pertinentes aujourd’hui qu’à l’époque.

Attaques personnelles et tendresse

L’un des moments les plus célèbres de l’album est “How Do You Sleep?“, souvent perçue comme une attaque contre Paul McCartney. Cependant, comme John l’a expliqué : “Ce n’est pas Paul qui est en cause, c’est moi. Je m’attaque vraiment à moi-même“.

L’album se termine sur une note douce avec “Oh Yoko!“, une chanson simple mais charmante. EMI voulait en faire un single, mais Lennon a refusé. S’il ne l’avait pas fait, elle aurait probablement été un énorme succès.

Conclusion

Imagine est plus qu’un simple album, c’est un témoignage de la créativité et de l’honnêteté brute de John Lennon. Tantôt doux, tantôt acerbe, l’album vous fait réfléchir, vous interroge, et surtout, vous remplit de joie. Il incarne tout ce que la musique devrait être.


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