Apologie de la comédie musicale

Par Fuligineuse

L’été (enfin à supposer que nous soyons en été, ce qui reste à prouver vu les températures…) est une bonne saison pour les reprises au cinéma. C’est ainsi que je suis allée (re)voir Tous en scène (The Band Wagon), film musical américain de Vincente Minnelli, sorti en 1953. Je suis, il faut le dire, une inconditionnelle du genre, je peux regarder ad infinitum des films comme Chantons sous la pluie, New York New York, Top Hat, etc, etc. (et aussi évidemment chez nous les Demoiselles de Rochefort…) Je donnerais l’œuvre entier des frères Dardenne pour la seule séquence de Tous en scène avec le duo Astaire/Charisse « Dancing in the Dark », la nuit dans le parc, devant les gratte-ciel éclairés à l’horizon (Central Park ?)

Synopsis

Acteur sur le retour, spécialisé dans la comédie légère, Tony Hunter (Fred Astaire) se voit proposer par un couple de scénaristes amis la participation à un nouveau spectacle de divertissement. Le metteur en scène pressenti, Jeffrey Cordova (Jack Buchanan), imbu de sa prétention, donne comme partenaire à Tony la danseuse classique Gabrielle Gerard (Cyd Charisse), mais la mésentente entre les deux est immédiate, notamment parce que Gabrielle est plus grande que Tony, et en raison de leurs styles de danse différents. Le spectacle léger est transformé en une sombre adaptation de Faust et s'avère un four. L'équipe décide de remettre sur pied le spectacle initialement prévu, et tourne en province avant de triompher à la grande première new-yorkaise.

En fait, je crois que ce qui me plait, au-delà de la perfection des numéros chantés et dansés, réglés au millimètre, et de l’humour presque toujours présent, c’est justement la capacité à faire passer des sentiments humains à travers une forme codifiée à l’extrême.

« Minnelli, ici, ne cherche nullement à révolutionner la structure ou le contenu de la comédie musicale. Au contraire, The Band Wagon représente l’apogée de la forme la plus traditionnelle du genre, celle qui est basée sur la préparation d’un spectacle et naquit avec les débuts du parlant. Mais il l’enrichit de l’intérieur en y introduisant les thèmes du vieillissement, de l’échec et du nécessaire renouvellement, qu’il traite avec une émotion très discrète, un humour dynamique et presque cinglant. » Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma, Ed. Robert Laffont.

Comme le dit la chanson du film... That's Entertainement !!!

Fuligineuse

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