Guy Delisle s'est d'abord fait connaître pour ses albums Shenzhen (L'Association, 2000) et Pyongyang (L'Association , 2003). Le premier livre raconte le séjour de l'auteur en Chine où il travail à un projet d'animation pour Dupuis (Papyrus), en collaboration avec des studios . Dans Pyongyang, Delisle nous fait part de son voyage en Corée du Nord où il a été envoyé, encore une fois, pour travailler sur un projet d'animation . Dans Chroniques birmanes (2007), cette fois, c'est au Myanmar qu'il se rend. Comme quoi l'auteur commencer à bien connaître les régimes dictatoriaux d'Asie.
Outres ces cocasseries, on y parle également de la censure gouvernementale, de la difficulté qu'ont les ONG d'opérer "sur le terrain", du travail de Médecins sans frontières dans le pays, de la pauvreté de certains habitants, de la répression et du combat de la militante Aung Sang Suu Kyi.
Chronique birmanes c'est tout ça, mais c'est aussi un récit autobiographique touchant, intime qui, malgré la lourdeur de certains sujets, parvient à rester cocasse et léger. C'est un livre captivant qui se lit d'un seul trait. Le succès critique ne dément pas. Mais tout cela n'est pas sans raison: Chroniques birmanes confirme que Guy Delisle est un bel et bien génie de la BD et un grand nom de la BD québécoise.